L'euro est stable, mais reste sous pression en raison de la montée récente des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Mardi, le climat du marché s'est stabilisé, Donald Trump ayant remplacé la colère par la pitié, évoquant la possibilité d'un accord avec le Céleste Empire.
Les achats de la monnaie unique peuvent être envisagés pour deux raisons. Premièrement, il y a une tendance positive pour l'euro sur le marché du crédit. Le rendement des titres d'État allemands à 10 ans est en augmentation par rapport à leurs homologues d'Amérique et d'Angleterre. Le marché à terme de Chicago prévoit une réduction du taux de la Fed de 0,5%, tandis que le président américain exhorte le régulateur à baisser le taux de 1%.
Deuxièmement, il y a eu récemment une augmentation des prix de l'or, ce qui favorise également la monnaie unique, car il existe une corrélation directe entre les instruments.
Il faut dire que le premier point de référence est le plus viable. Les rumeurs sur la baisse des taux aux États-Unis jouent maintenant contre le dollar américain.
Avis de la NAB sur les perspectives pour l'euro
Les experts de la National Australia Bank conseillent d'être extrêmement attentifs et non flatteurs quant aux perspectives de renforcement de l'euro. En effet, la devise du bloc est empêchée de tomber, ce qui, en principe, est explicable. La stabilité de la paire EUR/USD est associée à une réduction des positions courtes en euros en liaison avec les devises des marchés émergents en raison d'une baisse de l'appétit pour le risque.
Ce processus continuera à soutenir la paire principale à court terme. Même un nouvel élan de croissance est autorisé après avoir dépassé la barre des 1,1260 dollar. La monnaie européenne aura-t-elle assez de force pour conquérir d'autres sommets, comme la barre des 1,1325 dollar ? À peine. Au moins c'est ce que pense la NAB. Les experts invoquent comme argument une possible escalade d'un conflit commercial.
Pour résumer: l'accord commercial entre les États-Unis et la Chine n'est pas conclu; les parties ont échangé des plaisanteries sous la forme d'une augmentation des tarifs d'importation; Washington se prépare à augmenter les droits de douane pour 300 milliards de dollars de marchandises en provenance de Chine.
Parlant des aspects positifs que le président américain a dotés des marchés, en promettant de conclure rapidement un accord avec la Chine, cela peut encore changer. Beaucoup de gens connaissent l'instabilité du propriétaire de la Maison Blanche.
Ainsi, mardi, dans une série de tweets du matin consacrés à la Chine, Donald Trump a poursuivi sa politique «America First». Il a appelé les entreprises locales à le soutenir en transférant leurs activités de Chine. Cependant, il a adouci son ton sur le soja et d'autres produits agricoles.
«J'espère que la Chine nous donnera l'honneur de continuer à acheter nos excellents produits agricoles, qui sont les meilleurs, mais sinon, votre pays compensera la différence», a écrit le président américain, s'adressant directement aux agriculteurs américains.
Dans le cadre de neuf tweets, le président américain a annoncé qu'il était prêt à conclure un accord avec la RPC «tout de suite», tout en continuant à critiquer la Chine et en accusant le pays d'avoir perturbé l'accord commercial.
Donald Trump a expliqué qu'il considérait les efforts commerciaux de son administration avec la Chine comme un modèle de négociations américaines avec d'autres États, alors qu'il entame des négociations avec l'Europe et envisage de ratifier le pacte avec le Canada et le Mexique.
