À la fin de la semaine précédente, l'indice du dollar affichait la plus forte croissance depuis début mars.
La tension dans les relations commerciales entre Washington et Beijing reste au centre de l'attention des investisseurs.
Bien que la guerre commerciale porte également préjudice aux États-Unis et au reste du monde, il ne fait aucun doute que les États sont plus susceptibles de subir un coup, ce qui explique la demande persistante pour la monnaie américaine.
Le procès-verbal de la réunion du FOMC de mai sera rendu public mercredi aux États-Unis. Les soi-disant «minutes» de la Fed peuvent avoir un impact important sur le dollar si le protocole contient des prévisions pour l'économie américaine pour les années en cours et à venir, ou des directives relativement claires pour la politique monétaire future de la Fed. Plus les prévisions et les déclarations du régulateur sont optimistes, plus le billet vert sera en mesure de se renforcer par rapport à ses principaux concurrents.
L'euro a reculé tout au long de la semaine de négociation précédente. Bien que les données sur la zone euro ne puissent pas être qualifiées de fortes, la chute de la monnaie unique européenne est en grande partie due à l'effet possible d'un ralentissement de la croissance mondiale sur l'économie du bloc monétaire.
Il convient de noter que pendant la majeure partie de l'année, la BCE n'a rien fait d'autre que de prévenir de ces mêmes menaces. Si, au cours des prochaines semaines, les relations commerciales entre les États-Unis et le Célete Empire ne s'améliorent pas, la prochaine réunion du régulateur européen s'annonce sombre.
Les indicateurs d'activité de la zone euro et le rapport d'IFO sur l'Allemagne seront publiés cette semaine. Si les données sont faibles, la paire EUR/USD pourrait tomber au niveau de 1,10. Si les chiffres sont forts, alors l'euro pourra constituer un tremplin pour sa reprise ultérieure.
Pour la livre sterling, le Brexit reste le principal problème. Il n'y a aucun progrès dans ce processus, ce qui augmente les risques de la mise en œuvre du scénario «dur».
La fin de semaine dernière, la première ministre britannique, Theresa May, a annoncé son intention de proposer une nouvelle version de l'accord de «divorce» avec l'UE, à soumettre à l'examen de la Chambre des communes.
Selon elle, il s'agira d'une nouvelle proposition audacieuse avec un ensemble de mesures amélioré. Le chef du Cabinet des ministres estime que cette option devrait recevoir le soutien des parlementaires.
Cette semaine, les communiqués d'avril sur l'inflation et les ventes au détail devraient être publiés. Les dépenses de consommation devraient augmenter, mais les pressions inflationnistes devraient être limitées.
Malgré le fait que la barre des 1,2700 constitue un support important pour la paire GBP/USD, il ne peut être exclu qu'elle tombe en dessous de 1,26.
Cette semaine, les investisseurs suivront également les élections au Parlement européen, qui se dérouleront du 23 au 26 mai et pourraient constituer le moment décisif pour le projet «Europe unie».
Selon la plupart des experts, le parti des eurosceptiques améliorera considérablement leurs positions, ce qui pourrait compliquer le choix du prochain président de la Commission européenne et l'approbation du budget de l'UE.
La défaite du parti conservateur britannique au pouvoir peut accélérer la démission de la Première ministre Theresa May et augmenter les chances d'un Brexit non organisé. Dans le même temps, les performances élevées de la Ligue du Nord peuvent être une raison de la dissolution du gouvernement de coalition et de la tenue de nouvelles élections dans le pays.
On suppose que de bons résultats pour l'extrême droite et l'extrême gauche seront des mauvaises nouvelles pour l'euro et la livre.
