La Maison Blanche estime qu'on peut sacrifier ses idées sur les avantages d'un dollar faible pour l'économie du pays en faveur de la révision des termes de l'échange avec Beijing. Selon l'administration présidentielle, la Chine acceptera tôt ou tard un accord, car il n'est pas dans son intérêt de détruire sa propre économie. Toutes les années précédentes, le Céleste Empire a profité des échanges commerciaux avec les États-Unis et il est temps de payer ses dettes. Les nouveaux termes de l'échange devraient avant tout convenir à l'Amérique.
Ainsi, les annonces de campagne de Donald Trump commencent à prendre vie. Alors qu'il était encore candidat à la présidence, il a promis d'être plus dur avec la Chine que ses prédécesseurs. En ce qui concerne l'indice du dollar, son sort dépendra de celui qui souffrira le plus des guerres commerciales - Amérique ou autres pays du monde. Si l'on prend en compte le regain d'opinion des consommateurs de l'Université du Michigan, qui a atteint le niveau record des 15 dernières années, on peut affirmer sans crainte que le ralentissement du premier trimestre n'a été que temporaire. Les dépenses de consommation au cours du trimestre en cours pourraient s'accélérer, ce qui est un bon signe pour l'économie et le dollar américain.
Au cours du week-end, le conflit commercial s'est encore aggravé et est devenu encore plus cohérent avec le nom de «guerres commerciales». Si les cours de la paire USD / CNY dépassent la barre psychologiquement importante de 7,00, il est alors possible de répéter l'histoire de 2015. Cette année-là, il y a eu une sortie massive de capitaux étrangers du pays. Maintenant, l'ampleur de la catastrophe peut être plus grave qu'elle ne l'était alors.
Le marché à terme est extrêmement sensible au conflit américano-chinois. À la fin de cette année, les risques de réduction du taux de la Fed étaient passés à 70% et la probabilité d'un affaiblissement de la politique monétaire de la BCE au premier trimestre de 2020 - jusqu'à 40%. La situation la plus dramatique est observée dans la zone euro car elle est compliquée par les élections au Parlement européen.
La position des partisans du président français a été minée par les manifestations de masse dans le pays. La victoire à l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 a marqué le début d'une tendance «haussière» pour l'euro. Depuis lors, beaucoup de choses ont changé, les eurosceptiques sont à nouveau au centre de l'attention. Le politicien italien Matteo Salvini, qui a déclaré ne pas vouloir se conformer aux exigences de l'UE en matière de déficit budgétaire de 3%, a montré des relations amicales avec Marine Le Pen. De plus, l'augmentation du différentiel de rendement des obligations italiennes et allemandes indique une augmentation des risques politiques dans le Vieux Monde. Compte tenu de ce qui précède, la chute des cours de la paire EUR/USD en dessous de 1,1165 dollar semble assez plausible. La prochaine étape pour les «bears» sur l'euro pourrait être l'assaut du soutien à 1,113 dollar.
Les évolutions techniques obligent également à oublier les tentatives de restauration de la paire EUR/USD. La paire principale n'a pas réussi à s'élever au-dessus de 1,1260 dollar. Malgré le fait que les chances de continuer à se consolider demeurent, les risques de reprise de la tendance à la baisse semblent plus probants. La percée d'un soutien important à 1,115 dollar menace de donner une impulsion à la chute. Tout d'abord, les marques de 1,1050 dollar et 1,0975 dollar seront ciblées. En général, une chute de la paire EUR/USD au niveau de 1,0755 dollar n'est pas exclue.
