La situation actuelle sur le marché de l'or noir n'encourage pas les experts et les investisseurs. Les analystes de l'une des plus grandes banques, BNP Paribas, ont revu à la baisse leurs prévisions concernant le pétrole pour cette année et l'année prochaine.
Le marché de l'or noir est en train de perdre les positions qu'il avait précédemment remportées face aux risques persistants d'une escalade du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. En outre, les données du département américain de l'Énergie exercent également une pression sur les prix du pétrole. Le rapport du département fait état de la croissance des stocks hebdomadaires de matières premières dans le pays de 1,6 million de barils, jusqu'à 440,5 millions de barils ou de 0,4%. Il convient de noter que la semaine dernière, la production de pétrole aux États-Unis n'a pas changé, s'établissant à 12,3 millions de barils par jour, ce qui est considéré comme un indicateur très élevé.
Selon les estimations de certains analystes, la pression sur les cours du pétrole se poursuivra en raison d'une offre accrue avec une demande stagnante. Selon les experts, la situation ne devrait pas changer dans un avenir proche. Les experts de la banque BNP Paribas sont convaincus que les acteurs du marché devraient abandonner les positions longues sur le pétrole.
Pour le moment, le sentiment négatif règne sur le marché. Les acteurs du marché sont en tension, n'imaginant pas à quel point la récession sera grave dans l'économie mondiale et quelle sera la baisse de la demande d'or noir. Les experts de BNP Paribas estiment que dans cette situation, le pétrole devient sensible à tout changement, même mineur.
Selon les analystes de la banque, l'extension de l'accord OPEP + après le premier trimestre de 2020 constituera un facteur important pour le marché pétrolier. Cependant, il ne faut pas s'attendre à de sérieuses restrictions sur la production. Les experts de BNP Paribas prédisent une croissance de la production chez les producteurs de pétrole indépendants. Selon les experts, d'ici la fin de l'année, le taux de croissance des réserves s'élèvera à 128 000 barils par jour et, l'année prochaine, à 499 000 barils par jour.
En raison de la situation instable sur le marché de l'or noir, la banque a abaissé ses prévisions concernant le pétrole Brent: à la fin de cette année, son prix chuterait à 62 dollars le baril, au lieu de 71 dollars précédemment prévus. D'ici fin 2020, le prix du pétrole de référence devrait chuter à 82 dollars le baril, contre 82 dollars le baril auparavant. Le pétrole léger WTI va baisser de 55 dollars d'ici la fin de l'année. Rappelons que les prévisions précédentes supposaient un prix de 63 dollars le baril. L'année prochaine, le pétrole texan devrait s'échanger à 51 dollars le baril, au lieu des 64 dollars annoncés précédemment, notent les experts de BNP Paribas.
