Le marché est capable de punir pour la confiance en soi. A l'issue de la semaine, le 3 décembre, les spéculateurs ont réduit de 12% les positions longues sur le WTI, les positions shorts ont augmenté de 46%. Les valeurs nettes du Brent ont chuté de 5,3%. Apparemment, les joueurs s'attendaient à ce que l'OPEP ne puisse pas donner au marché ce qu'il veut. Ils se sont trompés. L'Arabie saoudite a réussi à convaincre les autres producteurs de pétrole d'une coupe plus profonde que 1,2 million de b/s. Le cartel et la Russie ont pu prolonger l'accord de Vienne d'un montant de 1,7 million de b/s., étant donné que Riyad est prêt à l'étendre de 400 000 b/s supplémentaires, l'échelle finale approche du chiffre de 2,1 millions de b/s. et ça nous semble sérieux. L'or noir a augmenté et les spéculateurs ont réalisé qu'ils se sont dépêchés.
Évolution des prix du pétrole et des positions spéculatives sur le WTI
Selon des informations privilégiées de Bloomberg, l'Arabie saoudite a planifié son budget pour 2020 sur la base du coût du pétrole de la mer du Nord de 66 $ le baril et fait des efforts titanesques pour équilibrer le marché pétrolier. Par ailleurs, le placement initial des titres de la société locale Aramco est sur le point d'avoir lieu. Riyad prévoit de vendre 1,5% des actions et d'attirer environ 25,6 milliards de dollars. Si cela fonctionne, cette introduction en bourse deviendra la plus importante au monde. L'actuel détenteur du record, la société chinoise Alibaba, qui exerce ses activités dans le domaine du commerce en ligne, a réussi à placer ses papiers à 25 milliards de dollars en 2014.
2,1 millions b/s – un chiffre tout à fait décent pour équilibrer le marché. La production de schiste aux États-Unis augmente d'environ la même ampleur en 2019 et son taux de croissance devrait diminuer en 2020, ce qui augmente les chances d'un rallye du Brent et du WTI. D'autant que l'année prochaine, en raison de la fin de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et du Brexit ordonné, la demande mondiale pourrait soutenir les taureaux sur l'or noir. Alors que Washington et Pékin tentent de donner l'impression que les négociations évoluent dans la bonne direction, mais que ce soit le cas ou non, on pourra dire le 15 décembre. Si les États-Unis n'augmentent pas les droits de douane sur les importations chinoises de 156 milliards de dollars, l'accord est déjà proche. Au contraire, l'augmentation des droits augmentera la probabilité d'une escalade du conflit, ce qui affectera négativement le pétrole.
Le dollar américain devrait également contribuer à la détermination de la dynamique future du Brent et du WTI. En 2019, il a trouvé un soutien dans l'afflux de capitaux vers les États-Unis et dans la croissance des indices boursiers américains en raison d'une économie forte, de l'affaiblissement de la politique monétaire de la Fed et de la croyance en la fin de la guerre commerciale. En 2020, en raison de l'élection présidentielle, les risques politiques augmenteront dans les États-Unis, ce qui augmentera la volatilité du S&P 500 et augmentera les chances de sorties de capitaux des États-Unis. En conséquence, la devise américaine ne se sentira pas aussi confiante qu'en 2018-2019, ce qui soutiendra l'or noir.
Techniquement, la sortie des cotations Brent au-delà du canal de négociation descendant et de la limite supérieure du triangle vert crée les conditions préalables à la poursuite de la hausse dans la direction de l'objectif de 88,6% selon le modèle Double Peak. Il est situé près de la marque de 73 dollars par baril. Pour mettre en œuvre ce scénario, les «taureaux» doivent maintenir les citations de la variété de la mer du nord au-dessus du support de 64,4 à 64,8 dollars.
Brent, graphique journalier
