Les tensions entre les États-Unis et la Chine exercent aujourd'hui une pression sur les marchés boursiers européens. La plupart des indices des pays de l'Union européenne montrent une contraction, ne prêtant pas attention au côté positif de l'ouverture des économies émergentes de nombreux États après la pandémie de coronavirus.
Les acteurs du marché sont aujourd'hui plus occupés par les escarmouches entre Washington et Pékin, qui ont éclaté dans le contexte de l'adoption récente d'un nouveau projet de loi visant à préserver et à protéger la sécurité nationale de Hong Kong.
C'est aujourd'hui que le président américain doit annoncer de nouvelles mesures à l'égard de la Chine, qui serviront de réponse aux plans des autorités chinoises. La tentative de la Chine d'étendre son contrôle sur Hong Kong a été accueillie très négativement par ses collègues américains, après quoi il y avait une menace qu'une partie des droits sur les produits chinois, qui avaient été supprimés plus tôt, pourrait revenir.
Néanmoins, la Chine n'a pas renoncé à la création de la loi, ce qui a provoqué une augmentation encore plus grande des émotions négatives. Maintenant, non seulement les États-Unis, mais aussi l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni expriment des inquiétudes extrêmes quant à la publication prévue de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong.
L'indice DAX allemand a baissé de 1,5% dans la matinée, l'indice CAC français a reculé de 1,3%. L'indice FTSE du Royaume-Uni a chuté seulement de 1%. L'indice italien FTSE MIB a reculé de 0,78%, tandis que l'indice IBEX 35 espagnol a perdu 1,06%.
Les statistiques, également reçues ce matin, reflétaient une meilleure dynamique de l'économie européenne par rapport aux hypothèses préliminaires des analystes. Ainsi, le niveau des ventes au détail allemandes a diminué de 5,3% par rapport au mois précédent. Auparavant, on s'attendait à une baisse des ventes au détail jusqu'à 12%, mais cela ne s'est pas produit.
L'économie d'un autre pays européen, la France, a elle aussi ralenti son rythme de chute. Le PIB du pays a diminué de 5,3% par rapport aux indicateurs des trois mois précédents, tandis que les experts s'attendaient à voir une baisse d'au moins 5,8%. Cependant, ce positif ne peut pas être considéré comme suffisant pour soutenir le marché boursier, ne serait-ce que parce que l'économie française est entrée pour la première fois en plus de dix ans dans une période de récession.
Des émotions négatives ont été ajoutées par le niveau des dépenses de consommation en France, qui a enregistré le mois dernier une baisse record pour toute la période des statistiques. La baisse s'est élevée à 20,2% contre les données avancées dans les prévisions de 14,7%.
L'indice général des entreprises de la région européenne Stoxx Europe 600 a reculé de 1,13% dans la matinée pour atteindre la marque de 351,45 points.
Le secteur des entreprises est soumis à la même pression. Ainsi, la valeur des valeurs mobilières de Renault SA a chuté de 3,2% juste après la prise de conscience de l'intention de la société de procéder à une réduction généralisée des employés dans toutes ses entreprises dans le monde. Cette mesure est la seule possible pour réduire les dépenses propres de l'entreprise.
Les actions d'un autre constructeur automobile allemand – Volkswagen AG – sont également en baisse: elles ont déjà reculé de 2,6% aujourd'hui, sur fond d'annonce du rachat de 50% des titres de la société mère.
Les actions de la société de construction du Royaume-Uni SIG Plc, en revanche, montrent une dynamique positive et augmentent aujourd'hui de 1,1%, malgré les informations publiées sur la perte fiscale pour l'année précédente.
Ainsi, il s'avère que le dernier jour ouvrable de cette semaine a reflété un contexte externe insignifiant, mais toujours négatif, qui pourrait avoir un impact sur le marché boursier européen et le faire reculer.
