En prévision de la réunion de la Banque du Canada, les experts enregistrent une reprise du marché lors des opérations avec le huard. Le dollar canadien a affiché à plusieurs reprises une croissance, mais les analystes sont convaincus qu'il est surévalué et est au bord d'un nouvel effondrement.
Selon les calculs des stratèges en devises de la CIBC, au troisième trimestre de 2020, le juste prix du dollar canadien devrait être de 1,3900. À l'heure actuelle, la paire USD / CAD est loin de cet indicateur et se négocie près de 1,3592-1,3593. Le tandem a commencé mercredi matin 8 juillet avec une barre haute de 1,3610, mais est ensuite entré dans une spirale baissière. Les experts de la CIBC attirent l'attention sur la surévaluation du huard, estimant qu'après une réunion de la Banque du Canada, la situation pourrait changer radicalement.
La prochaine réunion du régulateur canadien est prévue le mercredi prochain, 15 juillet. Le régulateur a l'intention d'examiner les questions de politique monétaire, en particulier le taux d'intérêt directeur. Lors de la dernière réunion, tenue en juin 2020, la Banque centrale du Canada a maintenu le taux d'intérêt au niveau actuel de 0,25%. Le régulateur a souligné qu'il poursuivrait les achats d'actifs à grande échelle jusqu'à la reprise de l'économie nationale. La Banque centrale du Canada ne cessera ces opérations qu'après avoir atteint le taux d'inflation cible de 1% à 3%.
L'inquiétude des autorités canadiennes est causée par une détérioration importante du climat des affaires, enregistrée après l'introduction de mesures de quarantaine strictes visant à ralentir la propagation de l'infection à coronavirus COVID-19. Selon un rapport de la Banque du Canada, un indicateur clé du climat des affaires est au minimum. Il s'est approché de l'indicateur enregistré lors de la crise financière de 2007-2009. Un déclin aussi marqué n'a pas été observé au cours de la dernière décennie, ce qui est très préoccupant pour les économistes.
Au cours de la pandémie de coronavirus COVID-19, les analystes ont enregistré un ralentissement total de l'activité économique dans le pays. Au premier trimestre de cette année, le PIB du Canada a chuté de 8,2% dans un contexte de baisse des dépenses des ménages et de baisse des exportations. Les mesures de quarantaine prises par les autorités canadiennes pour arrêter la propagation du coronavirus ont ajouté du carburant à l'incendie. En raison de la situation économique défavorable, la Banque du Canada prévoit une baisse du PIB réel de 10% à 20% au deuxième trimestre de 2020. Les experts attendent du régulateur qu'il poursuive la politique monétaire actuelle visant à stimuler la croissance économique du pays. Selon les analystes, cela entraînera une baisse du dollar canadien.
Plusieurs facteurs négatifs peuvent gâcher l'humeur du huard pour la reprise, notamment la forte probabilité d'une deuxième vague de pandémie, l'effondrement des cours mondiaux des matières premières et l'effondrement des marchés boursiers mondiaux. «Cerise sur le gâteau» sera un programme stimulant de la Banque du Canada, qui entraînera une chute longue et forte du dollar canadien. Dans le même temps, la paire USD / CAD pourrait en bénéficier, passant à 1,3900-1,4000, notent les experts.
Selon les stratèges en devises de la CIBC, la récente hausse du huard, ainsi que d'autres devises des matières premières, a déclenché une vague d'optimisme quant à la reprise de l'économie mondiale après la pandémie de COVID-19. Un autre moteur de la croissance du loonie a été la hausse du prix de l'or noir. Dans le même temps, le potentiel de croissance pétrolière est limité et les prix actuels des matières premières ne contribuent pas à une augmentation de la production dans le pays de la Feuille d'érable. Selon les estimations de la CIBC, avant la pandémie au Canada, plus de matières premières étaient extraites que pendant la période d'après-crise. Un facteur supplémentaire de la hausse du CAD pourrait être l'affaiblissement total de la monnaie américaine sur l'ensemble du spectre du marché, préviennent également les experts.
Selon les observations des analystes de la CIBC, des facteurs tels que la faiblesse des soldes commerciaux et des soldes des comptes courants témoignent de la surévaluation du huard. Avant la pandémie de coronavirus, les experts ont enregistré une croissance tangible de l'économie canadienne, qui s'est accompagnée d'une légère augmentation des exportations réelles.
Les experts de la CIBC sont convaincus que cette situation indique la surévaluation du dollar canadien, qui s'est formé pendant la période précédant la crise. La situation négative actuelle a aggravé la position du huard qui, dans un proche avenir, perdra sa position acquise, concluent les analystes.