Mercredi, malgré des nouvelles positives, le dollar a chuté par rapport à la plupart des devises, le gouvernement américain ayant annoncé qu'il pourrait adopter un autre plan de relance pour aider à atténuer l'impact économique de la récession.
La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et le secrétaire au Trésor Stephen Mnuchin devraient reprendre les négociations visant à parvenir à un accord bipartisan.
«De nouveaux espoirs pour stimuler l'économie ont suscité le désir de dépenser de l'argent», a déclaré Joe Manimbo, analyste principal du marché chez Western Union Business Solutions à Washington. «C'est formidable d'entendre cette rhétorique, mais tant qu'elle ne sera pas signée, scellée et livrée, le marché sera sceptique», a-t-il ajouté.
En outre, le forçage et la volatilité accrue du dollar se sont produits mardi au cours d'une période de débat houleux entre le président américain Donald Trump et le candidat démocrate Joe Biden. Comme ces événements ont accru les craintes que les résultats des élections présidentielles du 3 novembre ne soient remis en cause.
Au cours du débat, en plus des discussions et des controverses sur la santé et l'économie, il y a eu des insultes personnelles et des interruptions répétées à Trump.
«Le débat a seulement confirmé que l'élection pouvait être contestée», a déclaré Edward Moya, analyste principal du marché chez OANDA à New York.
Selon les analystes, le dollar était censé augmenter en raison du rééquilibrage du portefeuille à la fin du trimestre et du mois. La demande de dollars a tendance à augmenter à la fin des trimestres car des devises telles que l'euro et la livre sterling doivent être converties en dollars pour rééquilibrer le portefeuille et transférer des fonds.
Les données économiques américaines ont également soutenu le dollar.
En septembre, les employeurs privés aux États-Unis ont augmenté leur recrutement, tandis que le nombre d'emplois dans le secteur privé a augmenté de 749 000, selon le rapport national sur l'emploi de l'ADP, mercredi. Les données d'août ont été révisées pour montrer que 481 000 emplois ont été ajoutés au lieu des 428 000 initialement déclarés.
Cependant, Andrew Hunter, économiste américain principal chez Capital Economics, a déclaré que malgré les gains d'emplois, l'emploi était encore plus de 10 millions d'emplois en dessous de son niveau d'avant la pandémie. «Le marché du travail est encore loin d'être complètement rétabli», a-t-il déclaré.
Les données ont également montré que le produit intérieur brut des États-Unis a chuté de 31,4% d'une année sur l'autre au deuxième trimestre, la plus forte baisse de la production depuis que le gouvernement a commencé à enregistrer en 1947, selon la troisième estimation du PIB du département du Commerce.
