La semaine dernière, les facteurs clés sur les marchés ont été l'éventuel lancement de vaccins efficaces contre le COVID-19 et l'attente d'une nouvelle stimulation monétaire de la part des banques centrales. Cependant, la situation actuelle a exacerbé la corrélation de la plupart des devises mondiales. Les experts craignent que les contradictions croissantes entre les principaux moyens de paiement et les devises des marchés émergents (ME) ne provoquent un conflit.
Certains analystes craignent une collision d'intérêts des principales devises, notamment le dollar et l'euro, avec les moyens de paiement d'autres pays. Le mois dernier, les devises des marchés émergents ont profité de la volonté croissante des investisseurs d'acquérir des actifs risqués. Selon les estimations des experts, cela n'a pas été enregistré au cours des deux dernières années. Si le billet vert s'affaiblissait davantage, elles continueront à augmenter, marquant la plus longue hausse continue des devises émergentes en huit ans.
Dans ce contexte, de nombreux experts sont pessimistes quant au dollar américain. Les déclarations sur son affaiblissement sont devenues un axiome, et de rares voix d'opposants se noient dans ce chœur. Peu de stratèges en dévises croient au renforcement du billet vert, rappelant que le mois en cours, l'USD a commencé par un effondrement à grande échelle. À l'heure actuelle, la situation reste tendue et seul l'euro, le rival du dollar dans la paire EUR / USD, est toujours en train de gagner. Cependant, les experts estiment que la monnaie unique ne restera pas longtemps à flot, puisque la BCE a perdu la soi-disant «bataille des planches à billets».
Au cours des dernières semaines, la monnaie européenne a sensiblement augmenté, malgré des injections de liquidités à grande échelle de la part de la BCE. L'euro a pris une longueur d'avance après que la Fed a réduit les taux d'intérêt à zéro et a également lancé la planche à billets à pleine capacité. En conséquence, le solde du régulateur américain a grimpé de 3,213 billions de dollars et celui de l'Europe - de 2,2 billions d'euros. Lors de la prochaine réunion de décembre, prévue du 10 au 11 décembre, la BCE prévoit d'augmenter les injections de liquidités dans l'économie européenne afin de minimiser l'impact négatif du COVID-19. Selon certains analystes, l'Europe pourrait perdre la course à la dévaluation, ce qui pourrait faire chuter l'économie de la zone euro de 8,3%.
La situation actuelle menace la paire EUR / USD d'un déséquilibre, préviennent les analystes. Actuellement, le tandem parvient à maintenir l'équilibre, malgré la baisse du dollar et la hausse de l'euro, qui a réussi à repousser les limites de la fourchette précédente de 1.1700 à 1.2000. Selon les observations des spécialistes, aucun obstacle significatif n'est prévu pour la monnaie unique se dirigeant vers le niveau de 1.2500. Le lundi 7 décembre, la paire EUR / USD s'échange près des niveaux de 1,2131-1,2132, s'affaissant légèrement après le week-end. Cependant, les experts considèrent ces pertes comme insignifiantes.
En prévision de la nouvelle année, les analystes s'inquiètent de la forte probabilité d'un nouvel effondrement du billet vert. Ceci est facilité par la situation épidémiologique tendue avec le COVID-19 aux États-Unis et une augmentation de la masse monétaire de 22% de la part de la Fed. L '«inondation» du marché en dollars a conduit à la dépréciation de la principale monnaie mondiale, et les conséquences de cette décision devront être combattues en 2021. Selon un certain nombre d'analystes, en particulier Peter Schiff et Stephen Roach, dans l'année à venir, il reste une probabilité de 50% d'un nouvel effondrement de l'USD. Les estimations d'autres économistes sont moins pessimistes: Citigroup estime que la dévaluation du dollar dans la nouvelle année ne dépassera pas 20%, alors que Morgan Stanley l'attend à 35%. La tendance à la baisse continue du billet vert au cours de la nouvelle année inquiète le marché, mais il y a encore peu d'espoir d'un retournement positif.
Selon les experts, une guerre des devises à grande échelle entre l'EUR et le USD, ainsi que les devises des pays émergents, n'est pas attendue dans un proche avenir. Les principaux moyens de paiement n'ont rien à partager dans l'espace financier mondial, puisqu'ils sont déjà en tête du marché mondial. Les experts n'excluent pas des flambées ponctuelles au cours de l'année prochaine, mais ces foyers de «feu» de devises potentielles seront insignifiants.
