Le dollar s'est renforcé dans un contexte de données positives sur le commerce de détail. L'indice a atteint un pic en raison du plan de relance supplémentaire du gouvernement, qui vise à déclencher un retour rapide à la situation de pré-crise.
Quant à l'UE, quelques États membres ne sont pas d'accord avec l'allocation du fonds de relance européen, ce qui met la devise européenne sous pression.
Toutefois, prochainement, des Etats membres devront présenter leurs plans à la Commission européenne. Ils devront détailler et justifier leur besoin de recevoir certains montants d'aide. Mais globalement, le fonds de relance de l'UE consiste en 312.5 milliards d'euros de subventions et 360 milliards d'euros de prêts à faible intérêt sur les six prochaines années. Les 27 membres devraient recevoir de l'assistance.
Le fonds a été établi l'été dernier. Selon les experts, il entraînera une intégration plus proche des pays européens. Lors d'une déclaration, le Commissaire de l'UE, Paolo Gentiloni, a affirmé que le fonds va permettre aux économies de se redresser rapidement, et subirait beaucoup moins de retombées que si l'aide ne provenait que de la Banque centrale européenne.
Le fonds n'est pas uniquement destiné à lutter contre le Covid-19. Il entend donner un coup de fouet aux plans de l'UE visant à réduire les émissions de carbone au cours des 30 prochaines années et à moderniser son économie afin de tirer correctement parti de la révolution numérique.
Toutefois, la majeure partie du fonds sera répartie entre des pays tels que l'Espagne, l'Italie, la France, l'Allemagne, la Pologne et la Grèce. Les autres membres recevront un montant beaucoup plus faible.
Pour en revenir aux États-Unis, le ministère du commerce a publié hier un rapport indiquant un pic dans le commerce de détail. Les données de janvier se sont révélées bien meilleures que prévu, les ventes ayant fait un bond de 5,3 % par rapport au mois précédent. Si l'on exclut les ventes de voitures et de leurs pièces, l'indice a augmenté de 5,9 %.
Les prix à la production ont également augmenté beaucoup plus que prévu, ce qui ne manquera pas d'entraîner une pression accrue sur les prix à l'avenir. Le rapport indique que l'IPP a augmenté à 1,3 % en janvier, après avoir augmenté de 0,3 % en décembre. Les économistes s'attendaient à ce que l'indice n'augmente que de 0,4 %.
La Réserve fédérale a également publié son dernier compte-rendu hier. Néanmoins, beaucoup s'attendaient déjà à son contenu puisqu'il était déjà clair que la banque centrale n'a pas l'intention de changer sa politique monétaire dans un avenir proche. Le protocole souligne que l'économie américaine est encore loin d'atteindre les objectifs en matière d'emploi et d'inflation. Par conséquent, la Fed ne touchera pas aux taux d'intérêt, au moins jusqu'à ce que les chiffres économiques s'améliorent.
La Banque centrale européenne aura très probablement la même position sur sa politique monétaire. Par conséquent, son compte-rendu, qui sera publié aujourd'hui, indiquera très probablement que les taux d'intérêt principaux et le programme d'achat d'obligations resteront inchangés.
Des rapports économiques seront également publiés aujourd'hui. Par exemple, les dernières données sur les demandes d'allocations de chômage et les permis de construire délivrés aux États-Unis. Si ces indicateurs s'avèrent meilleurs que prévu, la demande pour le dollar continuera à augmenter sur les marchés.
La confiance des consommateurs dans l'UE devrait également être revue à la baisse, ce qui exercera une pression supplémentaire sur l'euro.
Ainsi, en ce qui concerne l'EUR/USD, le mouvement d'aujourd'hui dépendra de 1,2050, une rupture au-dessus de laquelle la cotation sera portée à 1,2090. Mais si l'euro se négocie à la baisse, le cours tombera à 1,2000 et 1,1950.
AUD
Le taux de chômage en Australie a augmenté de 6,4 %, même si environ 29 100 nouveaux emplois ont été créés et que le nombre d'emplois à temps plein a augmenté de 59 000.
Malgré cela, la paire AUD/USD a continué à s'échanger à la hausse, bien qu'à un rythme beaucoup lent comparé à la semaine précédente. Les baissiers doivent prendre le contrôle de 0,7715 s'ils veulent que le prix baisse à 0,7655 et 0,7600, car si les haussiers réussissent à pousser la paire au-dessus de 0,7780, le prix grimpera vers 0,7810 et 0,7860.
