L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a sensiblement revu à la hausse ses prévisions relatives à la croissance économique mondiale. Selon elle, l'économie la plus prometteuse est celle des Etats-Unis, dont les prévisions pour 2021 sont passées de 3,2% à 6,5%. Cette augmentation se base sur le nouveau plan de relance économique et aux taux de vaccination élevés.
Les prévisions de l'OCDE coïncident en général avec les prévisions du FMI publiés plus tôt et représentent un facteur haussier important pour le marché et les devises matières premières. La situation semble favorable également à une hausse du dollar américain. Ainsi, on peut s'attendre à ce qu'il se renforce significativement, principalement contre le yen et l'euro vendredi.
NZD/USD
La semaine dernière, la perspective pour le dollar néo-zélandais s'est légèrement détériorée. Le gouvernement a resserré les mesures de confinement à nouveau, ce qui a fait empirer le moral des entreprises. Ici, l'indice d'optimisme des entreprises de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande a dégringolé à zéro contre +7 un mois plus tôt. Les prévisions d'activité ont également été revues à la baisse.
En même temps, les tarifs des exportations de matières premières sont en train d'augmenter. GlobalDairyTrade a rapporté que le prix du lait a connu une hausse de 21%. Les prix des logements sont également en train d'augmenter rapidement.
Ce soir, la FAO va dévoiler l'indice de prix des produits alimentaires ce qui permettra d'avoir une idée plus précise des perspectives d'inflation en Nouvelle-Zélande.
Les états financiers du mois de janvier de la Nouvelle-Zélande recommandent une réduction de l'émission d'obligations, les recettes fiscales dépassant les prévisions de 1,8 milliards de dollars et les dépenses étant inférieures de 0,5 milliards de dollars, ce qui reflète une reprise économique plus rapide. Ces prévisions soulignent que la croissance récente de la Nouvelle-Zélande est justifiée. Toutefois, le gouvernement, confronté à la menace d'une nouvelle vague de Covid-19 au cours de la prochaine période automne-hiver, n'est pas disposé à surveiller la croissance de la monnaie nationale et prendra des mesures pour stabiliser le taux de change.
Le dollar néo-zélandais reste en hausse. Selon la CFTC, la position longue nette continue à augmenter lentement, atteignant 1,196 milliards. En outre, la dynamique du rendement de NZ/GB à 10 ans semble convaincante et entraîne le NZD à la hausse, sauf que le marché boursier est à la traîne, ce qui peut signaler une occasion de placer des ordres take profit.
En observant la situation actuelle, la croissance du NZD est justifiée. Toutefois, si le prix des produits laitiers et du logement sont trop élevés, il y a un risque que la RBNZ resserre les mesures en avance sur le délai prévu. En général, il va probablement y avoir un renversement baissier. Nous pouvons noter deux niveaux de support pertinents: 0,7087 et 0,6997. La rupture de ces niveaux peut entraîner une poursuite de la baisse.
Il est suggéré d'acheter à la baisse uniquement avec un ordre stop court juste en dessous des niveaux de support indiqués. La vente, quant à elle, est plus raisonnable lorsque ces niveaux sont franchis avec un objectif à moyen terme de 0,6800.
AUD/USD
Le dollar australien se maintient haussier, soutenu par plusieurs facteurs assez importants.
La révision marquée des prévisions de l'OCDE n'a pas épargné l'Australie. Sa croissance économique devrait atteindre 4,5%, contre les 3,2% plus tôt attendus, ce qui est légèrement moins bon que les prévisions pour les Etats-Unis et le Royaume-Uni, mais meilleur que l'Europe.
L'enquête sur les entreprises menée par la NAB a montré que les conditions et la confiance des entreprises a vivement augmenté en février: les conditions sont passées de +9 (moyenne à long terme de 5) à +15, tandis que la confiance est également passée de +12 (moyenne à long terme également de 5) à +16. Le taux d'utilisation des capacités de production, en corrélation avec un taux de chômage plus faible, a également atteint 81,8 % contre 81,1 % et est à son plus haut niveau depuis août 2019.
Le sous-emploi est descendu aux niveaux d'avant la pandémie, il est maintenant à 8,1% (le plus bas depuis février 2019), par rapport au pic de 13,8% au plus fort de la récession. La réduction du sous-emploi est considérée comme une réussite du programme gouvernemental de soutien à l'économie et réduit considérablement le risque de faible croissance des salaires.
Une position longue nette s'est formée sur le marché des contrats à terme, le prix de règlement étant toujours orienté à la hausse et supérieur à la moyenne à long terme.
Le scénario le plus probable est la fin de la correction, suivie d'une tentative de remontée. Le support est 0,6720/40 et le stop est juste en dessous de ce niveau. L'objectif est de dépasser la zone des 0,7820/40, ce qui renforcera l'humeur haussière.
