Les Etats-Unis ont l'intention de réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici la fin de la décennie, ce qui est presque le double de leur précédent engagement. Toutefois, pour arriver à cette fin, de sérieux changements dans le secteur de l'électricité, du transport et d'autres industries s'imposent.
Cette réduction fait partie de l'engagement de la Maison Blanche d'empêcher la température mondiale moyenne d'augmenter de plus de 1,5°C (2,7°F) par rapport à l'ère préindustrielle. L'administration Biden va vraisemblablement annoncer un plan contre le changement climatique avant le sommet international du 22 avril.
Les objectifs discutés incluent une réduction de 48-50% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005.
A titre comparatif, sous la présidence de Barack Obama, les Etats-Unis s'étaient engagées à réduire les émissions responsables du réchauffement de la planète de 26 à 28% avant 2025. Les pays ayant signé cet accord devraient se réunir à nouveau en novembre afin de prendre un autre engagement vis-à-vis de la planète.
Il est clair que les Etats-Unis cherchent à rétablir des rapports de confiance avec d'autres pays, surtout que l'ancien président Donald Trump avait signé le retrait de son pays de l'Accord de Paris sur le climat en 2015.
A ce jour, 40% de l'électricité des Etats-Unis provient de l'énergie nucléaire et renouvelable. Cependant, elles devront doubler leur énergie sans carbone à 80% d'ici 2030 pour s'assurer d'être sur la bonne voie pour atteindre leur nouvelle cible.
Les écologistes sont également en train de faire pression sur la Maison Blanche afin qu'elle s'engage clairement à réduire ses émissions de méthane de 40%. Une telle diminution est équivalent à retirer 140 millions de véhicules à essence de la circulation.
Actuellement, les Etats-Unis sont près de leur ancien objectif d'émissions inférieures de 14% aux niveaux de 2005. La chute a été très vive l'année dernière - 23,8% en dessous des niveaux de 2005 - mais seulement parce que les confinements ont réduit les voyages par avion ou par voies terrestres.
Lorsque l'Accord de Paris sur le climat a été signés, les pays signataires se sont engagées à maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C (3,6°F). Néanmoins, les chercheurs estiment que désormais, la limite de 1,5° est cruciale pour éviter les effets les plus désastreux du réchauffement climatique.
En outre, le Royaume-Uni et l'Union Européenne se sont engagés à réduire leurs émissions de 68% et 55% respectivement. Selon les analystes, l'engagement des Etats-Unis n'est pas suffisant pour restreindre le réchauffement au seuil de 1,5 degrés. Elles doivent réduire leurs émissions de 57-63%.
