Les données américaines dévoilées la semaine dernière ont indiqué que le redressement de son économie semblait prendre de l'élan.
Toutefois, le rapport optimiste n'a pas n'a pas favorisé le rallye du dollar américain, qui a baissé de plus de 0,7% sur les cinq dernières journées.
Le fait est que les fortes macro statistiques américaines ont encouragé la demande sur les actifs à risque.
Par conséquent, les principaux indices boursiers américains ont atteint des sommets la semaine dernière. L'USD est descendu à ses plus bas niveaux depuis le 18 mars.
Les commentaires conciliants des représentants de la Fed, qui ont apporté du soutien à la dette publique américaine ainsi qu'aux marchés boursiers américains, n'ont fait que faciliter la poursuite de la baisse du billet vert.
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a diminué à 1,5280% la semaine dernière, après avoir atteint un sommet de plus d'un an à 1,7760% à la fin du mois dernier. La faiblesse du marché obligataire américain fait perdre de son lustre au dollar américain.
Les responsables de la Réserve fédérale reconnaissent que le rythme de rétablissement de l'économie américaine est impressionnant, mais ils soulignent que cela n'est pas suffisant pour ne serait-ce que commencer à discuter de l'annulation des programmes de relance économique.
En particulier, Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, s'attend à la reprise de l'économie mais ne voit pas de raison de commencer à resserrer la politique monétaire.
Les Etats-Unis souffrent toujours d'un taux de chômage relativement élevé. Voilà pourquoi il est trop tôt pour réduire les programmes de relance; il faut au moins attendre que l'économie prenne pied.
D'après le président de la Fed Jerome Powell, le régulateur pourrait revoir sa politique si les indicateurs restent positifs pendant plusieurs mois. En outre, l'économie nationale devra atteindre les niveaux cibles de la banque centrale en matière d'emploi et d'inflation.
Lorsque les données statistiques américaines seront solides et que la rhétorique de la Fed demeure non sévère, nous verrons une hausse dans l'appétit pour le risque, selon des économistes à Nomura.
Comme l'USD est de plus en plus faible cette semaine, il paraît que les investisseurs ont déjà anticipé les résultats optimistes des rapports avant même leur publication.. D'ailleurs, ils craignent que les données se dégradent au cours des mois à venir en raison de la réduction des mesures de relance. La Fed pourrait ignorer ces rapports à court terme. Les mesures de relance et l'augmentation de l'inflation au détriment de l'épargne accumulée pèsera sur l'USD (budget et commerce extérieur), selon les analystes de Saxo Bank.
Si le sentiment du marché reste haussier, la paire EUR/USD pourrait percer le niveau 1,2000 et se diriger vers les plus hauts de l'année actuelle vers 1,2350, ont-ils ajouté.
La principale paire de devises a fait un bond la semaine dernière, approchant le niveau de résistance important de 1,2000 et clôturant la semaine près du niveau 1,1980.
Lundi, l'indice du dollar américain a continué sa chute, s'enfonçant encore plus en zone négative et testant le niveau de support important de 91,00. Il pourrait baisser au niveau psychologique de 90,00. Il n'y a pas de niveaux de soutien significatifs jusqu'aux plus bas de février dans la zone de 89,65-89,70.
La paire EUR/USD a atteint des sommets de sept semaines autour de 1,2040 dans un contexte d'affaiblissement généralisé du dollar américain.
L'euro pourrait ajouter des gains car le rythme de la vaccination dans la zone euro s'accélère. Ainsi, d'ici la fin avril, environ 20 % de la population allemande devrait recevoir la première dose du médicament.
L'Italie envisage la possibilité d'assouplir les restrictions de quarantaine dès le mois de mai. Même si la zone euro restera à la traîne des États-Unis en termes de rythme de reprise, la situation concernant le coronavirus a enfin commencé à s'améliorer.
Cette semaine, il y aura peu de communiqués de presse importants et d'événements qui influenceront le marché. Le calendrier économique pour les États-Unis est presque vide.
Les investisseurs attendent les données sur les indices de confiance des entreprises de l'UE et des États-Unis pour le mois d'avril, ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis.
Les investisseurs attendent également avec impatience la prochaine réunion de la BCE, qui se tiendra jeudi.
Les participants au marché ne s'attendent pas à ce que le régulateur prenne des mesures, mais espèrent recevoir des signaux concernant la future révision de la politique monétaire.
La BCE est susceptible de maintenir inchangés le taux directeur et le volume des achats d'actifs. Le ton de cette réunion devrait être similaire à celui de mars. Le régulateur maintiendra une approche attentiste et évaluera l'évolution des conditions financières dans le contexte de la reprise économique, estiment les experts de TD Securities.
Actuellement, le biais haussier prévaut. Tant que la paire EUR/USD consolide au-dessus de 1,2000, elle peut progresser jusqu'à 1,2130. Si elle franchit ce niveau, elle pourrait atteindre 1,2200. Les niveaux de soutien sont situés à 1,1990, 1,1945, et 1,1900.
