La période des sept derniers jours a été la plus infructueuse pour l'or au cours des 5 dernières semaines. En conséquence, l'actif a baissé de 2,3 %. Saura-t-il rattraper les pertes dans les prochains jours ou va-t-il continuer à baisser ?
Vendredi dernier, les cours des lingots sont tombés sous la barre des 1 800 dollars, l'actif jaune ayant franchi ce seuil un jour plus tôt après que la Banque centrale européenne a annoncé son intention de réduire ses achats d'actifs d'ici la fin de l'année, provoquant un affaiblissement du dollar.
Cependant, vers la fin de la semaine, l'indice des devises américaines a réussi à se renforcer de près de 0,1%, à 92,592. Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a également augmenté à 1,341 %.
Les deux indicateurs ont réagi en croissance à la publication de l'indice des prix à la production (PPI). Selon un rapport du département américain du Travail, l'inflation dans le pays a augmenté de 0,7% en août après avoir augmenté de 0,1% en juillet.
Dans un contexte de hausse du dollar et de rendement des obligations américaines, l'appétit des investisseurs pour l'or a sensiblement diminué. L'actif a clôturé vendredi à 1 792,10 $, tandis que le plus haut intrajournalier était de 1 806 $. Les cours ont chuté de 7,90 $, ou 0,4%, ce qui a entraîné la première baisse hebdomadaire du métal depuis plus d'un mois.
Les analystes estiment que les prix de l'or n'ont pas été soutenus par des taux d'inflation plus élevés, les traders considérant la hausse des prix à la consommation comme un signal qui pourrait persuader la Fed de resserrer sa politique monétaire plus tôt.
En outre, les inquiétudes concernant la réduction imminente des stimuli se sont intensifiées après une nouvelle partie de commentaires « bellicistes » de la part des responsables de la Réserve fédérale américaine.
Par exemple, vendredi, le chef de la Réserve fédérale de Philadelphie Patrick Harker et sa collègue de Cleveland Loretta Mester ont déclaré qu'ils soutiendraient le plan de la banque centrale visant à réduire les achats d'actifs cette année.
Selon les prévisions de Citi Research, le régulateur américain annoncera une réduction des achats d'obligations à l'automne (de septembre à novembre), et au début de l'hiver il pourra commencer à réduire les mesures de relance.
En attendant, le prochain événement, au cours duquel la Fed soulèvera à nouveau la question de sa politique monétaire, aura lieu le 22 septembre. De nombreux analystes pensent que jusque-là, l'or restera dans un couloir de prix étroit et sera arrimé à la barre des 1 800 $.
Ce matin, les cotations du métal jaune continuent de s'échanger près du seuil psychologiquement important. Au moment de la rédaction, ils s'élevaient symboliquement à 1 793,5 $, affichant une hausse de seulement 0,08 %.
Au début de la nouvelle semaine de travail, le prix du lingot oscille entre croissance et baisse, car le dollar se renforce par rapport aux devises mondiales, et le rendement des obligations d'État américaines, quant à lui, baisse.
Les experts attirent l'attention sur le fait que dans les prochains jours plusieurs facteurs "américains" pourraient affecter le prix de l'or : l'indice des prix à la consommation, qui sera publié mardi, l'indice manufacturier Empire State de la Federal Reserve Bank de New York, qui est prévue pour mercredi, ainsi que les données de vente au détail et les demandes de chômage dues jeudi.
De plus, à ce stade, le cours du principal métal précieux dépend fortement de l'humeur du marché boursier américain. Les sociétés Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup et Bank of America ont mis en garde contre une éventuelle vente de titres. Les experts attribuent la correction potentielle à des actions extrêmement surévaluées.
"La volatilité du marché boursier est ce dont l'or a besoin en ce moment", a déclaré Mike McGlone, stratège principal des matières premières chez Bloomberg Intelligence. - Le rétrécissement de la fourchette de prix de l'or et ses échanges à près de 1 800 $ s'apparentent aux schémas qui se sont produits plus tôt juste avant de revenir à une trajectoire haussière plus stable. Par conséquent, maintenant, même une petite anxiété en bourse peut suffire à faire fonctionner le métal précieux et à en devenir le principal bénéficiaire.
Colin Hamilton, analyste chez BMO Marchés des capitaux, estime également qu'en raison des fluctuations possibles du marché boursier, le prix de l'or à court terme ne chutera pas considérablement en dessous du niveau actuel. Au contraire, la volatilité en bourse peut accélérer les cotations vers de nouveaux sommets.
