La Fed entame en novembre le processus de réduction du volume des rachats d'actifs - obligations d'État et titres adossés à des créances hypothécaires. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans ce contexte, ainsi que la croissance de l'inflation, le dollar est sous pression.
Le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale sur la politique monétaire publié mercredi a montré que les membres de la Banque centrale sont favorables à des coupes dans les mesures de relance dès le mois prochain. Malgré le fait qu'il s'agisse déjà d'une déclaration, et non des prédictions du régulateur, les investisseurs y ont réagi en vendant le dollar américain. Son taux n'a même pas été aidé par les données sur l'inflation à la consommation en Amérique publiées hier, qui à nouveau après une certaine correction en août à 5,3% sont passées à 5,4% en septembre.
Pourquoi les marchés ont-ils réagi de cette façon à la hausse de l'inflation ?
Nous pensons que le sujet de la suppression des mesures de relance par les marchés a déjà été pleinement joué, au moins jusqu'au moment où ce processus commence réellement. Quant à la croissance de l'inflation, les investisseurs ne se faisaient pas d'illusions à ce sujet. Les prévisions de J. Powell, le président de la Fed, concernant une augmentation temporaire de l'inflation, puis sa stabilisation d'ici l'automne de cette année, suivie d'une baisse progressive, ne se sont pas réalisées. Les marchés comprennent que l'inflation élevée restera dans l'environnement actuel. Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que la principale raison de son essor est l'utilisation de « l'argent de l'hélicoptère » ou des mesures à grande échelle pour aider la population américaine avec de l'argent non garanti. Pour des raisons politiques, l'administration actuelle de J. Biden ne peut, au moins maintenant, arrêter cela, ce qui signifie que les pressions inflationnistes vont persister, voire augmenter.
Le marché de la dette publique américaine ignore l'annonce effective du début de la réduction du QE, qui se manifeste par la baisse des rendements du Trésor au cours des deux derniers jours. Cela met la pression sur le dollar. En outre, le point négatif pour lui est le changement d'orientation des investisseurs du sujet de l'inflation et de la réduction du QE au début et des rapports d'entreprise plutôt bons aux États-Unis, qui devraient être généralement positifs. La demande d'actifs risqués exerce une pression sur le dollar et soutient la valeur des matières premières et des actifs de matières premières. Les prix de l'or affichent une forte croissance et les prix du pétrole brut, soutenus par une forte demande avant l'hiver glacial attendu, ont de nouveau grimpé en flèche, tout en soutenant les taux de change des devises matières premières - le dollar canadien, la couronne norvégienne et le rouble russe.
Nous nous attendons à ce que la préservation du sentiment positif local soutienne la demande d'actions de sociétés, d'actifs de matières premières avec un affaiblissement simultané du dollar.
Prévision du jour :
La paire EURUSD a tourné à la hausse dans un contexte de demande croissante d'actifs risqués. Après avoir dépassé le niveau de 1,1585, l'opportunité s'est ouverte devant lui, d'abord à 1,1640, puis à 1,1680.
La paire USDCAD tombe en dessous du niveau 1,2440. Un dollar faible et une nouvelle croissance des prix du pétrole brut pousseront la paire à 1,2300.
