La monnaie européenne, étant dans l'ombre de la monnaie américaine, cherche à développer son potentiel. Cependant, ces tentatives ont jusqu'à présent été infructueuses. Dans les horizons de planification à court et moyen terme, les experts admettent que la situation va changer pour le mieux.
Selon les analystes, une pression importante sur la monnaie unique a été exercée par les fortes attentes du marché concernant de nouvelles mesures de la Fed liées au resserrement de la politique monétaire. Rappelons que la mise en œuvre d'un tel scénario implique une augmentation du rendement des actifs en dollars. Dans ce contexte, l'euro reste en marge, renforçant progressivement ses positions. Cependant, maintenant, les capacités des « européens » laissent beaucoup à désirer.
Longtemps, le régulateur américain a hésité à achever la politique monétaire ultra-douce. Selon les experts, le catalyseur de cette mesure a été une inflation extrêmement élevée aux États-Unis. Cela s'est avéré être la dernière goutte dans la tasse de patience de la Fed. Les experts n'excluent pas le passage du régulateur à des mesures plus drastiques, dont une hausse significative des taux d'intérêt.
L'Européen a commencé la semaine en cours pas trop positivement. Mardi matin 16 novembre, la monnaie unique était à son plus bas depuis 16 mois. Dans le même temps, la devise américaine est restée stable dans un contexte d'attente d'informations sur les ventes au détail aux Etats-Unis. Les analystes craignent que la bonne performance ne provoque une nouvelle spirale d'inflation. Dans ce cas, la Fed devra revenir sur la question du relèvement des taux.
Les craintes concernant de nouvelles épidémies de COVID-19, ainsi que la position du régulateur européen opposé aux mesures visant à freiner l'inflation, ajoutent de l'huile sur le feu. Dans ce contexte, l'euro est passé sous les 1.1400 pour la première fois depuis juillet 2020. Après l'effondrement à 1,1356, enregistré lundi 15 novembre, la monnaie unique a testé la barre des 1,1361. La situation actuelle a aidé le billet vert à atteindre un plus haut de 16 mois et à tenir ces positions pendant un certain temps. Dans la matinée du mardi 16 novembre, la paire EUR/USD s'échangeait dans une fourchette de 1,1377 à 1,1378, renforçant ainsi son potentiel.
L'euro est soutenu par la position "dovish" de Christine Lagarde, présidente de la BCE. Le refus des « mesures de resserrement », selon le responsable du régulateur, est conseillé. Les actions bellicistes des banques centrales « feront plus de mal que de bien », estime K. Lagarde. La position actuelle de la BCE contraste avec les mesures « bellicistes » des autres départements. Cependant, le régulateur européen considère que la politique monétaire actuelle est correcte.
La devise européenne perd dans la situation actuelle, tandis que la devise américaine gagne en avantage. Selon les stratèges en devises de Rabobank, "la prudence de la BCE limite les perspectives de reprise de l'euro face au dollar". Dans ces conditions, les analystes de Rabobank sont prêts à réviser leurs prévisions à moyen terme pour la paire EUR/USD. Auparavant, les experts avaient déclaré qu'à la mi-2022, le tandem resterait proche de 1,1400, mais maintenant ce chiffre "semble dépassé".
Les investisseurs et les commerçants attendent maintenant avec impatience un nouveau renforcement du billet vert par rapport à l'euro. Les stratèges monétaires UBS estiment que l'euro atteindra 1.1000 d'ici la fin de 2022. Dans une telle situation, les experts d'UBS conseillent aux traders de construire leurs positions en tenant compte du renforcement éventuel du billet vert. Les analystes s'attendent à ce que la Fed resserre sa politique monétaire, relève ses taux d'intérêt et ralentisse la croissance mondiale. Les spécialistes estiment que le ralentissement de cette croissance contribue à l'appréciation du dollar.
La cerise sur le gâteau est la politique prospective de la Fed, car le régulateur s'est avéré être un moteur des gains de politique monétaire par rapport aux autres banques centrales. Dans ce contexte, la devise américaine semble surévaluée, estime UBS. Dans le même temps, les experts estiment la juste valeur de l'euro à 1,3400.
