L'euro a chuté en début de semaine, poursuivant la tendance baissière observée depuis le début du mois de septembre. Mais la pression s'est maintenant relâchée, de sorte que le cours a légèrement augmenté.
L'une des raisons en est la Réserve fédérale, qui a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à ce qui se passe, mais n'a jamais envisagé d'action réelle. Heureusement, sa décision de réduire les achats d'obligations n'a pas beaucoup affecté les marchés et n'a pas eu jusqu'à présent d'impact sur les pressions sur les prix.
Mais on commence à avoir des doutes; car la forte hausse des prix et des salaires indique une plus grande prudence à l'égard de l'inflation. Les prix à la consommation auraient grimpé de 6,2% en glissement annuel, les plus fortes hausses ayant été enregistrées dans les secteurs de l'automobile, de l'alimentation et de l'essence. L'indice des prix des dépenses personnelles de consommation a également augmenté de 4,4% en glissement annuel, le plus haut niveau depuis 1991 et bien au-dessus de l'objectif de 2% de la banque centrale.
Sur une note positive, les données sur les ventes au détail indiquent une forte croissance économique, qui se poursuivra à la fin de cette année. Malheureusement, c'est aussi le signal d'une nouvelle hausse de l'indice des prix à la consommation, car un certain nombre de problèmes de chaîne d'approvisionnement n'ont pas été résolus par le gouvernement.
De nombreux experts ont constaté que la pression inflationniste observée a déjà dépassé la limite de temps, ce qui créera des problèmes à l'avenir. Powell a déclaré que la flambée était en grande partie le résultat de la hausse des prix d'un groupe étroit de biens et de services directement touchés par la pandémie et les problèmes d'approvisionnement, mais ce n'est plus le cas maintenant.
Si auparavant, de nombreux Américains ont été effrayés par une nouvelle épidémie de coronavirus, il n'y a aucun signe de cela aujourd'hui. Ainsi, les prix des voitures d'occasion ont sensiblement baissé par rapport au sommet de 45,2% atteint en juin, mais ils dépassent encore 2%. Pendant ce temps, les prix des biens durables ont augmenté de 7,3% en glissement annuel, soit la plus forte hausse depuis 1981.
En ce qui concerne les salaires, Powell a déclaré en août dernier que rien n'indiquait qu'une augmentation pourrait menacer une inflation excessive. Depuis lors, les salaires des travailleurs ont augmenté en même temps que le marché du travail. Ce qui montre que les gens ont profité des nombreuses offres d'emploi pour trouver des postes mieux rémunérés, ce qui devrait stimuler les dépenses futures.
Sur le marché obligataire, les rendements ont à nouveau atteint des sommets dans un contexte de baisse de la demande. Cette évolution suggère que les anticipations d'inflation des consommateurs et des investisseurs ont atteint leurs niveaux les plus élevés de ces dernières années en raison de l'accélération des prix. De nombreux investisseurs s'attendent également à une hausse des taux d'intérêt à l'avenir. Cela n'a rien d'alarmant pour la Fed, qui accorde beaucoup d'attention à ce que les gens pensent des prix.
Quoi qu'il en soit, le marché haussier du dollar américain se poursuivra jusqu'à la fin de l'année, d'autant plus que les investisseurs sont convaincus que la Fed agira de manière plus agressive l'année prochaine. Des changements sont déjà possibles lors de la réunion de décembre, et l'un des anciens responsables de la Fed a déclaré que les taux pourraient augmenter avant même la fin du programme d'achat d'obligations.
Quant à la zone euro, l'inflation a bondi en octobre, l'IPC atteignant 4,1%. L'inflation de base, qui exclut l'énergie, l'alimentation, l'alcool et le tabac, a également augmenté à 2,0%. Ce sont les prix de l'énergie qui ont le plus contribué à la croissance, suivis des services et des biens non industriels. Le rapport précise que les prix de l'énergie ont bondi de 23,7% en glissement annuel, tandis que les prix de l'alimentation, de l'alcool et du tabac ont augmenté de 1,9%.
Parallèlement, l'excédent commercial est tombé à 2,454 milliards d'euros en septembre, contre 6,039 milliards l'année dernière. Ce montant est bien plus élevé que celui d'août dernier, qui n'était que de 1,317 milliard d'euros. Apparemment, les exportations ont augmenté de 10,3% par rapport à l'année précédente, tandis que les importations ont augmenté de 22,5%.
Pour en revenir aux États-Unis, le nombre de nouveaux logements mis en chantier a baissé de 0,7% en octobre, à 1,520 million par an, après avoir chuté de 2,7% en septembre, à 1,530 million. Cette baisse continue a surpris les économistes, qui s'attendaient à ce que la construction de logements fasse un bond de 1,6% pour atteindre 1,580 million. Parallèlement, les permis de construire délivrés ont augmenté de 4,0% pour atteindre 1,650 million.
En ce qui concerne l'EUR/USD, beaucoup de choses dépendent de 1,1280 car une cassure entraînera une nouvelle baisse vers 1,1260, 1,1220 et 1,1190. Mais si la cote revient à 1,1330, l'euro pourrait atteindre 1,1360 et 1,1390.
La livre sterling (GBP)
La livre s'est appréciée à la suite d'un rapport solide sur le marché du travail britannique. L'accélération des pressions inflationnistes a également poussé la cotation à la hausse.
Selon l'Office for National Statistics, l'IPC a augmenté de 4,2% en octobre, contre 3,1% le mois précédent. Il s'agit du taux le plus élevé depuis novembre 2011 et il représente plus du double de l'objectif de 2% de la Banque d'Angleterre. La banque centrale a prédit que l'inflation culminera autour de 5% en avril 2022, mais elle pourrait atteindre ce niveau dès décembre 2021.
Et pour cette raison, les taux pourraient augmenter en décembre, bien que le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, ait dit le contraire. Les données récentes pourraient l'influencer à penser différemment, d'autant plus que le marché du travail britannique s'améliore également de manière significative.
