Le matin de la nouvelle semaine pour la paire EUR/USD a commencé avec une zone verte, bien que le fantôme d'une zone rouge se profile toujours à proximité. L'affaiblissement de l'euro freine la croissance du billet vert, qui « chevauche » la tendance haussière.
La devise américaine a une nouvelle fois confirmé son statut de valeur refuge. Le lundi 22 novembre, le billet vert s'échangeait près de ses plus hauts de 16 mois dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant l'augmentation des cas de COVID-19 en Europe. La pression sur l'euro s'est accentuée après l'instauration d'un isolement complet en Autriche. La pression sur l'euro s'est accentuée après l'annonce d'un confinement complet en Autriche. Les autorités allemandes sont prêtes à suivre l'exemple de leurs voisins, ce qui n'ajoute pas l'optimisme à la monnaie unique. Les discussions sur une réduction hâtive des mesures de relance de la part de la Réserve fédérale ne font qu'attiser le feu.
Lundi matin 22 novembre, le billet vert a grimpé dans le contexte des nouvelles en provenance d'Autriche, qui a été le premier pays européen à reprendre des mesures restrictives strictes en raison d'une autre épidémie de COVID-19. À noter que l'incidence du coronavirus dans le pays a atteint des niveaux sans précédent, qui n'ont plus été observés depuis le début de la pandémie. Les vaccinations obligatoires seront introduites en Autriche à partir du 1er février 2022.
Les autorités allemandes sont prêtes à prendre des mesures similaires, car le nombre de cas de COVID-19 dans le pays augmente de façon exponentielle, battant les précédents anti-records. Une situation extrêmement tendue avec le coronavirus a également été enregistrée en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie et en Norvège.
Cet état de fait a donné une longueur d'avance à la monnaie américaine, mais a privé la monnaie unique de ses ailes. De sérieuses inquiétudes concernant les perspectives de l'économie de l'UE ont fait chuter l'euro, qui a entraîné les devises européennes périphériques avec lui. Lundi matin 22 novembre, la paire EUR/USD s'échangeait près du niveau de 1,1276, abandonnant l'espoir d'une hausse anticipée. Cependant, à moyen terme, la possibilité d'une reprise n'est pas exclue.
Auparavant, Christine Lagarde, directrice de la BCE, avait souligné la faible probabilité de « conditions nécessitant une hausse des taux », qui ne devraient pas changer l'année prochaine. Le refus de relever les taux en 2022 a durement frappé l'euro. Dans ce contexte, le dollar s'est à nouveau senti roi, surperformant son rival dans la paire EUR/USD.
La rhétorique « dovish » de la cheffe de la BCE et la stratégie monétaire souple du régulateur ne donnent pas à l'euro une chance de croissance. À l'avenir, si la politique actuelle change, la hausse de l'euro sera possible, mais maintenant c'est peu probable. Contrairement à la BCE qui a conservé intégralement ses mesures de relance, le régulateur américain est prêt à durcir sa politique monétaire en raison d'une inflation élevée. Les experts estiment que lors de sa réunion de décembre, la Fed accordera une attention particulière à la réduction accélérée du programme d'achat d'actifs.
L'attention des marchés est focalisée sur la publication des résultats de la réunion de novembre de la Fed, prévue le mercredi 24 novembre. Pour rappel, le régulateur a annoncé le début d'une réduction des rachats d'actifs. Ce mois-ci, ce montant sera de 105 milliards de dollars et d'environ 90 milliards de dollars en décembre 2021. Cette semaine, les investisseurs attendent des « minutes »de la Fed, grâce auxquelles ils seront informés des prochaines actions du régulateur. Elles devraient fournir un aperçu des risques inflationnistes et des conditions dans lesquelles un maximum d'emplois aux États-Unis peut être atteint.
Selon les géants financiers du marché mondial, l'inflation en Amérique restera élevée au cours des trois prochaines années. La mise en place d'un tel scénario mettra beaucoup de pression sur le billet vert. Dans le même temps, la perspective d'une hausse des taux l'année prochaine offre une excellente chance au dollar américain de se renforcer. Selon les analystes d'UBS, le dollar atteindra un pic en 2022 grâce à l'abandon du programme d'achat d'actifs, une baisse des mesures de relance budgétaire aux États-Unis et un ralentissement de l'économie mondiale.
