Au début de cette semaine, le dollar américain et la monnaie unique, interagissant dans la paire EUR/USD, se comportent différemment. Le billet vert a eu une chance de croissance et l'a saisie, et l'euro a reçu une avance pour des actions similaires.
Les acteurs du marché croient encore non seulement à l'USD, mais aussi à l'euro, estimant que ce dernier dispose d'une marge de manœuvre. De nombreux traders et investisseurs s'attendent à ce que l'euro augmente au cours de la nouvelle année. À la fin de la semaine dernière, l'euro a été soutenu par des rapports plutôt solides sur l'économie de la région. Selon les estimations préliminaires d'Eurostat, en décembre, l'inflation annuelle dans la zone euro est passée à 5 % contre 4,9 % auparavant. Selon les experts, au cours de cette année, l'inflation dans l'UE restera au-dessus de l'objectif de 2 %, mais en 2023, elle commencera à ralentir. Selon Christine Lagarde, patronne de la BCE, la hausse de l'inflation « reflète une forte hausse des prix du carburant, du gaz et de l'électricité ».
Les stratèges en devises de la banque ING sont convaincus que l'euro pourrait s'affaiblir si l'inflation dans la zone euro ralentissait plus tôt qu'aux États-Unis. Dans le même temps, la monnaie unique a encore une chance de monter, même si le marché la lui donne en avance. Les experts ont du mal à répondre si l'euro profitera de cette opportunité. Quant à la devise américaine, elle ne perd pas de temps et prend de l'ampleur. Elle est renforcée par les anticipations d'une prochaine hausse des taux de la part de la part de la Réserve fédérale. Les acteurs du marché sont convaincus que le régulateur américain le fera plus rapidement que les autres banques centrales.
Cependant, la dynamique de l'USD n'est pas toujours stable. Vendredi dernier, le 7 janvier, le billet vert s'est considérablement affaibli après la publication de Nonfarm Payrolls défavorables. Selon les experts, en décembre, le nombre d'emplois en dehors de l'agriculture aux États-Unis n'a augmenté que de 199 000. C'est bien pire que les prévisions, qui supposaient une augmentation de l'indicateur de 400 à 422 000. En décembre, le taux de chômage dans le pays est tombé à 3,9% contre 4,2% auparavant. Dans le même temps, au cours du mois, le nombre de personnes occupées a augmenté de 651 000 et le nombre de chômeurs a diminué de 483 000.
Le rapport Nonfarm Payrolls, publié vendredi dernier, montre l'état de l'économie américaine avant la forte propagation de la souche Omicron de COVID-19. Selon les économistes, en 2022, l'économie américaine continuera à créer des emplois, malgré les problèmes épidémiologiques.
Cet état de fait s'est avéré favorable pour le billet vert, qui a été soutenu par les intervenants de marché. De nombreux commerçants et investisseurs s'attendaient à ce que les données sur l'inflation américaine et l'action de la Fed soutiennent les arguments en faveur d'une hausse du taux directeur. Mercredi 12 janvier, l'inflation américaine pour décembre devrait être publiée (prévision + 0,4% en glissement mensuel et + 7,1% en glissement annuel). Vendredi 14 janvier, les États-Unis publieront les statistiques de décembre sur la production commerciale et industrielle (qui, selon les prévisions, seront de + 0,3% en glissement mensuel).
La nouvelle semaine a commencé par une hausse de la devise américaine. Lundi matin 10 janvier, la paire EUR/USD s'échangeait à 1,1330. Selon les analystes, le marché est actuellement dominé par les « ours », dont les cibles sont les niveaux de 1,1285 et 1,1235. Dans la paire EUR/USD, le niveau de résistance « fragile » pour l'euro était de 1,1364. En cas de cassure de ce niveau, une variante haussière est possible. La mise en place d'un tel scénario ouvrira la voie au tandem vers les niveaux de 1,1442 et 1,1512.
Au cours des trois dernières semaines, les acteurs du marché ont renforcé leurs positions sur la croissance de l'USD, malgré une baisse à court terme de l'actif. Ànoter que cet indicateur a renouvelé les plus hauts des 27 derniers mois. Les grands fonds ont considérablement augmenté leurs achats de billets verts, ce qui lui a donné une longueur d'avance sur l'euro. Le renforcement de cette tendance contribue à la poursuite de la croissance de la devise américaine, résument les experts.
