L'Europe serait à court de capacité gazière après que les États-Unis lui aient fourni une quantité massive de gaz naturel liquéfié dans un contexte de réduction des gazoducs et de forte demande. Le gouvernement a cherché des alternatives car les tensions géopolitiques autour de l'Ukraine menaçaient la disponibilité de plusieurs robinets.
Mais en raison de l'augmentation des expéditions de GNL vers l'Europe, les États-Unis ont dépassé le Qatar et sont devenus le premier exportateur mondial début 2022. Rien qu'en janvier, l'Europe a reçu plus de 16 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié américain. Les livraisons devraient également rester élevées ce mois-ci, avec plus de 6 milliards de mètres cubes expédiés depuis début février.
À ce jour, on estime que les deux tiers des cargaisons de GNL américaines seront livrées à divers pays européens. Cependant, le stockage s'épuise, ce qui signifie que bientôt, les expéditions en provenance des États-Unis diminueront également.
L'Union européenne dispose d'une capacité limitée de terminaux de réception de GNL. L'Espagne et la France ont la plus grande capacité de l'UE, suivies par le Royaume-Uni. L'Allemagne, en revanche, n'a pas de terminaux d'importation de GNL.
Sur une note différente, l'OPEP n'a une fois de plus pas atteint ses objectifs de production prévus, exacerbant les contraintes d'approvisionnement. Cela a suscité de vives critiques de la part de l'Agence internationale de l'énergie.
Des ruptures d'approvisionnement subsistent également, en partie en raison des tensions géopolitiques persistantes. Et si une guerre éclate en Ukraine, l'Occident est susceptible d'imposer des sanctions, ce qui entraînera en conséquence une nouvelle réduction des approvisionnements en pétrole.
Du bon côté, l'Iran pourrait augmenter ses exportations si les États-Unis rétablissent l'accord nucléaire de 2015. Cependant, cela fera baisser les prix du pétrole.
