Les devises américaine et européenne ont commencé la nouvelle semaine avec prudence, comme si elles n'avaient pas décidé où aller ensuite. La fourchette attendue des mouvements des principales devises dans un avenir proche pourrait rester aux niveaux actuels.
Contrairement à la devise européenne, qui a légèrement baissé, la devise américaine reprend de la vigueur. Lundi matin 21 mars, la paire EUR/USD s'échangeait à 1,1040, répétant la dynamique de la semaine précédente. Selon les analystes, les acheteurs continuent de défendre ce niveau de support, bien que la possibilité d'un scénario haussier soit toujours d'actualité.
Dans un contexte d'incertitude géopolitique prolongée autour de l'Ukraine, les investisseurs évitent les risques et se tournent vers l'USD. Ce dernier reste l'actif refuge le plus populaire. En conséquence, la demande de billets verts augmente, dépassant l'euro. Selon les experts, le dollar ne restera pas sans « carburant » et pourra puiser les ressources nécessaires.
En cas d'escalade du conflit russo-ukrainien, la demande d'USD deviendra massive. Cependant, il est peu probable que le billet vert puisse rester longtemps sur la vague de la demande, estiment les experts. Le sentiment haussier sur la devise américaine pourrait devenir baissier. De nombreux acteurs du marché ont réduit leurs positions sur la croissance du billet vert. Le renforcement de cette tendance contribue à la poursuite de la baisse de la devise américaine.
Les perspectives à long terme de l'USD inquiètent de nombreux analystes. Certains d'entre eux pensent que le dollar est proche du soi-disant « point de non-retour ». Le rôle de ce dernier en tant que seule monnaie mondiale irremplaçable dans les règlements internationaux est en cause. Rappelons que récemment un certain nombre de pays, dont la Russie, la Turquie, le Brésil, l'Inde et la Chine, sont passés aux monnaies nationales dans les règlements mutuels. Cette mesure réduit l'importance du dollar, estiment les experts.
De nombreux investisseurs s'inquiètent de la hausse de l'inflation aux États-Unis. Selon les estimations des analystes, même une légère diminution de la part du dollar américain et des titres américains dans le commerce international et les réserves affectera négativement l'économie mondiale. Dans ce contexte, une hausse de l'inflation aux États-Unis et une nouvelle vague de crise financière mondiale sont possibles. Dans une telle situation, le billet vert sera pris dans un piège financier dont il est très difficile de sortir.
