Les cotations pétrolières sont en baisse pour la quatrième semaine consécutive. Cependant, au cours de la session européenne, les prix mondiaux du pétrole ont augmenté, mais ont rapidement perdu de leur valeur après la publication des statistiques économiques américaines.
Sur le New York Mercantile Exchange, les contrats à terme sur le pétrole WTI pour livraison en juin se négociaient à 71,06 $ le baril en journée, en hausse de 0,27 % par rapport à la veille. À 21h41 heure de Moscou, les cotations étaient déjà à 70,05 $.
L'Université du Michigan a publié une estimation préliminaire de la confiance des consommateurs américains en mai. L'indice, qui reflète le degré de confiance des ménages dans l'économie américaine, a chuté brusquement, passant de 63,5 points en avril à 57,7 en mai. Cet indicateur a déçu les analystes, qui ne s'attendaient qu'à une baisse à 63 points.
En outre, ce soir, les données de la société de services pétroliers américaine Baker Hughes ont été publiées, qui a signalé le nombre de plates-formes de forage pétrolier actives aux États-Unis. Ainsi, au cours de la semaine se terminant le 12 mai, le nombre de ces plates-formes a diminué de deux, pour atteindre 586 agrégats.
En plus de cela, les prix du pétrole baissent en raison du renforcement du dollar, qui a connu une légère hausse vendredi par rapport à l'euro. La devise américaine vise la plus forte augmentation hebdomadaire depuis février. Comme on le sait, le renforcement du dollar rend le pétrole libellé en dollars américains moins accessible aux détenteurs d'autres devises.
L'indice du dollar (c'est-à-dire son taux par rapport à un panier de six principales devises) se sentait très confiant aujourd'hui et, au moment de la rédaction de cet article, a augmenté de 0,62%, pour atteindre 102,69.
Il est évident que la demande d'actifs refuge augmente à mesure que l'incertitude entourant le plafond de la dette américaine et les perspectives de la politique monétaire s'intensifie.
Les négociations sur le plafond de la dette aux États-Unis ont été mises en pause aujourd'hui. Si les discussions ne sortent pas de l'impasse, alors la plus grande économie du monde sera contrainte de déclarer un défaut de paiement.
En même temps, il y a de plus en plus de discussions sur l'approche de la crise dans une autre banque américaine. Ainsi, les actions de la banque PacWest Bancorp ont chuté de 23% jeudi. Cela s'est produit juste après que les représentants de la banque ont signalé une réduction des dépôts.
Si les banques américaines s'effondrent en cascade, c'est le signe le plus sûr d'une récession imminente dans le pays.
En ce qui concerne la Chine, on observe une baisse du volume de nouveaux crédits, et les données économiques récemment publiées ont montré des performances très faibles. L'inflation des prix à la consommation en Chine a augmenté lentement en avril, tandis que la baisse des prix des producteurs s'est accélérée. Cela indique que le pays pourrait avoir besoin de nouvelles mesures de stimulation.
Rappelons que la Chine est le plus grand consommateur de pétrole au monde, de sorte que les données économiques de ce pays sont cruciales pour les prévisions de la demande de pétrole.
Pendant ce temps, l'Union européenne a proposé de suspendre les livraisons de pétrole de Russie en Allemagne et en Pologne. Cette proposition fait partie du 11ème paquet de sanctions contre la Russie, qui est actuellement discuté entre les gouvernements des pays membres de l'UE.
L'Allemagne et la Pologne sont autorisées à recevoir du pétrole russe par la branche nord de l'oléoduc "Druzhba", mais ces pays ont déjà cessé d'importer du pétrole russe. Ainsi, toutes ces nouvelles mesures proposées sont essentiellement symboliques.
Il est intéressant de noter que la proposition de mettre fin aux livraisons de Russie ne concerne pas la branche sud de "Druzhba", par laquelle le pétrole russe continue d'être livré en Hongrie, en Slovaquie et en République tchèque.
