Les contrats à terme sur les indices boursiers américains ont continué de baisser, tandis que les obligations du Trésor à court terme ont augmenté. Les contrats à terme sur le S&P500 ont chuté de 0,4%, tandis que le NASDAQ à haute technologie a perdu environ 0,5%. Le Dow Jones industriel se négocie à -0,2%. Mercredi, une vague de mauvaises nouvelles s'est abattue sur les marchés mondiaux, entraînant des pertes pour les actions européennes, qui ont été les plus importantes des deux derniers mois. Les prix du cuivre ont chuté en dessous de 8000 dollars, et la croissance des actions chinoises cette année a été annulée.
Les investisseurs ont de nombreuses raisons d'être pessimistes : aux États-Unis, les négociations sur le plafond de la dette sont à nouveau dans l'impasse et il n'y a pratiquement aucun progrès, ce qui accroît l'inquiétude des investisseurs quant à un défaut de paiement le 1er juin de cette année. L'économie chinoise, avec sa croissance moins dynamique que souhaité, et l'aggravation des relations géopolitiques ont également un impact sur le moral des investisseurs. Il ne faut pas non plus oublier l'inflation au Royaume-Uni, dont la baisse s'est avérée moins importante que prévu.
De nombreux économistes ont commencé à revoir leurs prévisions à la baisse, car un processus plus long d'augmentation du plafond de la dette américaine aura nécessairement des répercussions sur les perspectives de croissance économique à l'avenir. Les experts parlent sérieusement du fait que même si une récession sera clairement évitée cette année, elle ne sera que reportée à 2024. La raison en est les taux d'intérêt élevés, qui auront un impact négatif sur les bénéfices des entreprises.
Cependant, le rendement des obligations américaines à deux ans a baissé, tandis que celui des obligations à dix ans a légèrement augmenté. Les investisseurs continuent d'exiger une prime pour détenir des obligations américaines, en particulier celles qui présentent le plus grand risque de défaut. Le rendement des titres arrivant à échéance le 6 juin a dépassé 6% mardi, par rapport aux billets à ordre arrivant à échéance le 30 mai, dont le rendement est d'environ 2%.
Plus haut, j'ai déjà mentionné que l'inflation au Royaume-Uni avait complètement dissipé les espoirs des investisseurs que la Banque d'Angleterre prendrait une pause dans le cycle de hausse des taux d'intérêt cet été. Les marchés monétaires évaluent actuellement le taux de pointe de la Banque d'Angleterre à 5,5%, ce qui implique une augmentation du taux d'intérêt d'ici la fin de l'année. L'indice Stoxx 600 a perdu 1,7%, ce qui constitue la plus forte baisse intraday depuis le 24 mars.
En ce qui concerne les matières premières, les prix de l'or ont augmenté, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut sont restés au niveau d'ouverture de la journée. Les stocks de cuivre sur la Bourse des métaux de Londres témoignent d'une faible demande, ayant presque doublé depuis la mi-avril.
En ce qui concerne la situation technique du S&P500, la baisse de l'indice a repris, mais les acheteurs ont encore des chances de revenir dans le canal latéral, bien que cela soit assez difficile. Les taureaux doivent s'accrocher de toutes leurs forces à 4116 $, d'où un rebond à 4150 $ pourrait se produire. Une tâche tout aussi prioritaire pour les taureaux sera de contrôler 4184 $, ce qui permettra de retrouver le marché haussier. En cas de mouvement vers le bas en raison de problèmes persistants de la dette publique et de statistiques faibles aux États-Unis, les acheteurs doivent simplement se faire connaître autour de 4116 $. Une rupture rapide fera rapidement chuter l'instrument de négociation à 4090 $ et ouvrira la voie à 4064 $.