L'Allemagne est entrée dans sa première récession depuis le début de la pandémie, dissipant ainsi les espoirs que l'économie leader de l'Europe pourrait éviter une telle destinée après que les combats en Ukraine ont entraîné une augmentation des prix de l'énergie.
La production a diminué de 0,3% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents :
Les ménages ont dépensé moins pour la nourriture et les boissons, les vêtements et les chaussures, ainsi que pour les articles d'intérieur. Ils ont également acheté moins de voitures électriques car les incitations ont été réduites.
Les dépenses publiques ont diminué et les investissements ont augmenté, favorisés par la construction pendant un temps anormalement chaud.
La révision à la baisse des données du PIB allemand signifie que la croissance dans la zone euro sera probablement révisée à la baisse au premier trimestre. Cela indique une stagnation de l'économie de la région.
Dans ce contexte, les indices boursiers européens ont connu une forte baisse :
Le secteur de production clé s'est également révélé être un problème : la récession qui s'approfondit remet en question la reprise que beaucoup attendent dans les trimestres à venir.
En effet, la faiblesse industrielle affecte les perspectives d'affaires. L'indice des attentes de l'institut Ifo a chuté au cours du premier mois d'août, tandis que l'enquête du groupe de pression DIHK a indiqué une croissance nulle du PIB en 2023.
Le rapport de la Bundesbank cette semaine a suscité un certain optimisme, en supposant que l'économie pourrait croître "légèrement" ce trimestre, car un grand nombre de commandes en attente, l'élimination des goulets d'étranglement dans les approvisionnements et la réduction des coûts de l'énergie soutiennent les producteurs.
La paire EUR/USD a chuté continuellement tout au long du mois de mai :
La demande de produits diminue car les consommateurs, confrontés à une inflation élevée, préfèrent dépenser leur argent en vacances et en voyages. Cela rend la croissance économique de plus en plus inégale, une tendance qui, selon certains analystes, n'est pas durable.
L'inflation, selon la Bundesbank, reste supérieure à 7% et devrait ne pas diminuer rapidement car la croissance des salaires alimente une forte pression de base.
