Les contrats à terme de gaz de juillet sur l'indice TTF, le plus grand hub d'Europe, ont ouvert les échanges mardi à 323 $ pour 1 000 mètres cubes. Au moment de 19h40 heure de Moscou, les cotations ont chuté à 280 $. Le maximum de prix aujourd'hui était de 338 $ et le minimum de prix était de 273 $.
Lundi, le contrat à terme de gaz naturel de juillet sur le hub TTF a bondi de 17 %, atteignant 310 $ pour 1 000 mètres cubes. Cette hausse était probablement due à l'attente d'une augmentation de la demande sur le marché du gaz naturel liquéfié (GNL). En juin, les volumes de livraison de GNL étaient nettement inférieurs à ceux des mois précédents.
Les prix du gaz ont également pu augmenter en raison de l'attente d'une concurrence accrue pour les livraisons de GNL avec les pays asiatiques. À l'heure actuelle, les livraisons de carburant en provenance des États-Unis sont beaucoup plus avantageuses pour l'Asie.
La situation sur le marché pétrolier, y compris les résultats de la récente réunion de l'OPEP+, a une importance considérable pour les cotations du gaz bleu. Il se trouve que les contrats à long terme pour le gaz naturel liquéfié sont largement liés au prix du pétrole.
L'Arabie saoudite a accepté de réduire considérablement la production de pétrole en juillet lors de la réunion du cartel - de 1 million de barils par jour. De plus, les Saoudiens n'excluent pas de continuer à réduire la production à un niveau aussi important à l'avenir, si nécessaire. La Russie, quant à elle, continuera à respecter la décision volontaire de réduire la production de pétrole de 0,5 million de barils par jour jusqu'en décembre 2024.
À en juger par les résultats de la réunion de l'OPEP, une pénurie d'énergie est attendue sur le marché mondial en juillet de cette année. Il est donc tout à fait logique que les perspectives de prix du pétrole aient augmenté après l'annonce de la décision de l'OPEP+. Par exemple, hier, les contrats à terme sur la marque de référence Brent pour livraison en août ont grimpé jusqu'à 77 $ le baril, et ce n'est clairement pas la limite. Et même si l'Arabie saoudite décide de continuer à réduire la production, même en période de récession, nous pourrons admirer la croissance vigoureuse des cotations pétrolières.
Les prix du gaz en Europe ont commencé à baisser depuis la fin de l'année dernière. Le 25 mai, pour la première fois en deux ans, les cotations sont tombées en dessous de 300 $ pour 1 000 mètres cubes. C'était un excellent indicateur, car il était plus de 13 fois inférieur aux niveaux records des premiers jours du printemps 2022. À l'époque, le prix du gaz naturel avait atteint 3 892 $ pour 1 000 mètres cubes.
Le gaz naturel sur le marché européen a baissé en raison des réserves suffisantes dans les réservoirs de gaz souterrains de l'Union européenne, ainsi que du temps chaud et venteux et des mesures d'économie mises en place par les pays européens pour leurs citoyens.
Cependant, une forte hausse des prix du gaz sur le marché européen s'est produite au printemps 2021. À cette époque, les prix oscillaient entre 250 et 300 dollars, et à la fin de l'été, ils ont dépassé la barre des 600 dollars. À l'approche de l'automne, les consommateurs européens ont connu des difficultés encore plus grandes - le prix du gaz a dépassé 1 000 dollars. Et en hiver 2021-2022, les prix ont grimpé jusqu'à 2 000 dollars. Au début du printemps 2022, après le début des hostilités en Ukraine et en raison de la crainte d'une interdiction de l'importation de ressources énergétiques russes, les prix ont atteint ce niveau record. Cela a été répété à plusieurs reprises, mais les prix élevés sur le marché de l'énergie n'ont jamais été aussi durables dans toute l'histoire du fonctionnement des centres de gaz en Europe, c'est-à-dire depuis 1996.
