Vendredi, certaines des principales devises de la région Asie-Pacifique, à savoir le dollar néo-zélandais et le dollar australien (qui fait également partie des sept principales devises mondiales), ont été soutenus par la publication des données sur l'activité économique en Chine en début de séance de négociation asiatique.
Conformément au rapport de la Fédération chinoise de logistique et d'approvisionnement (CFLP), le PMI du secteur de la production est passé à 49,0 en juin, contre 48,8 précédemment, tandis que le PMI du secteur des services économiques de la Chine a baissé à 53,2, contre 54,5 le mois précédent, mais il est resté supérieur aux prévisions de baisse à 50,8.
Étant donné que l'économie chinoise est, selon différentes estimations, la première ou la deuxième au monde, les données macroéconomiques chinoises ont généralement un impact important sur le marché financier et le sentiment des investisseurs, en particulier sur les marchés de la région Asie-Pacifique.
Les acteurs du marché qui suivent les cotations de l'AUD analysent également les données macroéconomiques provenant de l'Australie cette semaine. Ainsi, les ventes au détail ont augmenté de +0,7% en mai, dépassant les prévisions de croissance de +0,1% et la valeur nulle du mois précédent.
Cette information positive n'a cependant pas pu donner à la dollar australien une impulsion haussière significative, suffisante pour inverser la dynamique négative de la paire AUD/USD, qui s'est rétablie après la réunion de juin de la Réserve Fédérale américaine.
Comme on le sait, les dirigeants de la Fed ont maintenu le taux d'intérêt actuel à 5,25%, mais ont confirmé que l'inflation restait élevée et qu'il était raisonnable de faire encore deux hausses de taux cette année afin de la ramener au niveau cible de 2%.
Le président de la Réserve fédérale, M. Powell, a déclaré lors de son intervention devant le Congrès et cette semaine à Sintra, lors du Forum BCE, qu'il serait "sensé de relever les taux une fois de plus cette année et peut-être deux fois de plus".
"La pression inflationniste reste élevée et le processus de retour de l'inflation à 2% est encore loin d'être terminé", a déclaré M. Powell, soulignant que la Réserve fédérale comprend "les difficultés que pose une inflation élevée" et est "ferme dans son intention de ramener l'inflation à la cible de 2%".
Les attentes d'une augmentation ultérieure du coût de l'emprunt de la part de la Réserve fédérale américaine restent inchangées, tandis que les prévisions concernant un resserrement éventuel de la politique monétaire de la Banque de réserve d'Australie ont diminué.
C'est ce que suggèrent les données du Bureau australien de la statistique publiées mercredi dernier. Ainsi, l'indice des prix à la consommation australien a ralenti en mai à 5,6 % contre 6,8 % le mois précédent (contre une prévision de baisse à 6,1 %).
Ainsi, le dollar américain se renforce pour la deuxième semaine consécutive, en raison des attentes d'une nouvelle augmentation du taux d'intérêt de la Réserve fédérale, lors de la réunion des 25 et 26 juillet.
Les données macroéconomiques positives publiées hier aux États-Unis ont encore renforcé ces attentes : le PIB a augmenté de +2,0% au premier trimestre, ce qui est meilleur que la prévision initiale de +1,3%. De plus, le nombre de demandes initiales d'allocation chômage pour la semaine écoulée (jusqu'au 23 juin) a diminué aux États-Unis, passant de 265,0 milliers à 239,0 milliers (contre une prévision de 265,0 milliers), tandis que le nombre de demandes répétées (pour la semaine jusqu'au 16 juin) a diminué de 1,761 million à 1,742 million (contre une prévision de 1,765 million).
Les économistes estiment que l'économie américaine est protégée contre le risque de récession grâce à plusieurs mécanismes (création active d'emplois, rentabilité élevée des entreprises, baisse du taux d'épargne des ménages aux États-Unis, programmes gouvernementaux de soutien à l'investissement et à la transition énergétique), et que le risque d'une inflation durablement élevée dépasse le risque de récession. C'est pourquoi les attentes d'un durcissement ultérieur de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine restent d'actualité, ce qui n'est pas possible à affirmer avec certitude pour la Réserve bancaire australienne.
Le dollar australien s'est renforcé de manière significative et la paire AUD/USD a augmenté à la suite de la réunion de la RBA au début du mois, au cours de laquelle le taux d'intérêt a été augmenté de manière inattendue de 25 points de base pour atteindre 4,10%. Dans leur déclaration associée, ils ont noté qu'ils avaient pris cette décision compte tenu de la pression persistante de l'inflation, qui se maintient à un niveau inacceptable de 7,0% (l'objectif de la RBA étant de 2,0% à 3,0%). Ils n'ont pas exclu la possibilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt si la situation économique le justifie et si la croissance économique et le bien-être des citoyens ne sont pas considérablement compromis.
Cependant, dans un avenir proche, le dollar australien s'est affaibli et la paire AUD/USD a chuté à 0,6600, revenant ainsi dans la zone baissière - à moyen terme, à long terme et à l'échelle mondiale.
Le mardi 4 juillet, la Banque centrale australienne tiendra une autre réunion, et il est fort probable que la forte baisse de l'inflation en mai incite les dirigeants de la RBA à faire une pause dans les hausses des taux d'intérêt. Cela aura probablement un impact négatif sur la position du dollar australien (AUD), accélérant ainsi la baisse de l'AUD/USD, notamment en raison des attentes persistantes d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine.
La rupture des niveaux de support locaux à 0,6600 et 0,6565 donnera à la paire AUD/USD une impulsion supplémentaire baissière, la dirigeant vers le canal descendant sur le graphique hebdomadaire et vers la marque de 0,6300 (plus de détails dans "AUD/USD: scénarios de dynamique le 30.06.2023").
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