Aujourd'hui, la paire aud/usd a testé le niveau de support à 0,6720. À ce niveau de prix, la ligne moyenne de l'indicateur Bollinger Bands correspond à la limite supérieure du nuage Kumo sur le graphique quotidien. Et bien que les vendeurs de la paire n'aient pas réussi à briser ce seuil de prix de manière impulsive, le sentiment général reste baissier pour la paire. Le dollar australien continue de faiblir pour la deuxième semaine consécutive, malgré un rapport solide sur la croissance du marché du travail en Australie. Les acheteurs d'aud/usd ont tenté de prolonger leur succès (la paire a atteint un pic de 0,6850), mais finalement, ils ont échoué - littéralement le même jour, les vendeurs ont repris l'initiative, entraînant le prix vers la zone des 67 points. L'Australien n'a pas pu "jouer son propre jeu" et ignorer le renforcement général du dollar américain. Le résultat, comme on dit, est évident - au cours de la semaine, la paire a perdu près de 200 points.
Et pourtant, malgré la baisse des prix, la situation de la paire aud/usd reste précaire. Le destin de la paire dépend de deux événements qui auront lieu dans les prochains jours.
Tout d'abord, il y a la réunion de la Fed en juillet (25-26 juillet). La probabilité d'une augmentation de 25 points de base du taux d'intérêt est presque de 100% (99,8%) selon les données de l'outil CME FedWatch. Cependant, il n'y a qu'une probabilité de 16% d'augmentation du taux en septembre et de 30% en novembre. En tenant compte de cette disposition, on peut supposer que le simple fait d'une hausse du taux en juillet sera probablement ignoré par le marché. Le dollar américain ne bénéficiera de la réunion de juillet que si, à la suite de celle-ci, la probabilité d'un resserrement supplémentaire de la politique monétaire en septembre augmente.
Les chances de réaliser ce scénario ont diminué après une série de rapports inflationnistes publiés aux États-Unis (indice des prix à la consommation, indice des prix à la production, indice des prix à l'importation), qui sont tous tombés dans la "zone rouge". Pourtant, le suspense demeure car certains représentants de la Réserve fédérale (notamment Woller et Dailey) ont appelé à maintenir une politique monétaire stricte, car selon eux, il est "trop tôt pour célébrer la victoire sur l'inflation". Si cette phrase devient le thème principal de la réunion de juillet, le dollar renforcera sa position sur le marché et les vendeurs d'aud/usd pourront revenir dans la région des 65-66 chiffres. Cependant, si la Réserve fédérale utilise des formulations prudentes dans sa déclaration accompagnante et si la rhétorique de Powell lors de la conférence de presse est de nature "concluante", les acheteurs d'aud/usd pourraient bien prendre l'initiative (dans ce cas, l'objectif principal serait le niveau de 0,6900 - la ligne de résistance supérieure sur D1).
Le dollar australien est également en attente - de son "examen". Mercredi 26 juillet, les principaux rapports d'inflation seront publiés en Australie. Si les indicateurs se situent dans la "zone verte", la probabilité d'une augmentation des taux de la RBA de 25 points lors de la réunion d'août augmentera considérablement.
Selon les prévisions préliminaires, l'indice des prix à la consommation devrait augmenter de 5,5% en juin par rapport au mois précédent. Cela indiquera que le rythme de baisse de l'inflation s'est ralenti - car en mai, l'indice a atteint 5,6% après avoir augmenté à 6,3% le mois précédent. En ce qui concerne les chiffres du deuxième trimestre, l'IPC devrait atteindre 6,2% en glissement annuel après une augmentation de 7,0% au premier trimestre. En termes trimestriels, l'indice devrait également refléter un ralentissement de l'inflation - 1,0% en glissement trimestriel, après une augmentation de 1,4% lors de la période précédente.
Si les rapports d'inflation sont au moins conformes aux prévisions (sans parler déjà de "la zone rouge"), l'ozzy se retrouvera sous pression, car dans ce cas, la RBA maintiendra probablement une position attentiste. Mais si la publication surprend les participants du marché avec "une couleur verte", alors, comme on dit, "il peut y avoir des options". En tout cas, l'intrigue concernant les possibles résultats de la réunion de la RBA en juillet va augmenter.
Je rappelle que le procès-verbal de la réunion de la RBA en juin avait une tonalité très faucon : selon le texte, les membres du conseil ont convenu qu'il pourrait être nécessaire d'appliquer "une certaine accentuation supplémentaire" de la politique monétaire, et ce dans un avenir proche - cette question sera examinée lors de la réunion d'août. Par conséquent, le rapport sur l'inflation pourrait pencher en faveur du scénario faucon, impliquant une nouvelle hausse des taux de 25 points.
Mais pour l'instant, la situation reste incertaine. La paire AUD/USD reste sous pression non seulement en raison de la force générale du dollar américain (l'indice du dollar américain a atteint son plus haut niveau depuis presque deux semaines et a testé la barre des 101), mais aussi en raison de nouvelles inquiétantes en provenance de Chine. La croissance économique de la Chine s'est avérée plus faible que prévu par les analystes, malgré une accélération réelle. Le PIB de la Chine au deuxième trimestre de cette année a augmenté de 6,3% en glissement annuel, alors que le consensus prévoyait une augmentation de 7,3%. Cela est d'autant plus remarquable que les grandes villes chinoises étaient soumises à des restrictions strictes en matière de quarantaine en avril et mai de l'année dernière. Mais même en tenant compte de cette base faible, les résultats du deuxième trimestre 2023 sont inférieurs d'un pour cent aux prévisions. Le taux de chômage parmi la population urbaine de la Chine en juin s'est élevé à 5,2%, mais selon Bloomberg, le chômage des jeunes a atteint un niveau record (21%). Comme vous le savez, la Chine est l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Australie, donc de tels résultats ont affaibli la position de l'AU dollar (AUD).
Ainsi, la paire aud/usd présente une situation ambiguë. D'une part, la paire est sous pression, en raison du renforcement du dollar et de la faible croissance de l'économie chinoise. D'autre part, il n'est pas possible de parler actuellement des perspectives d'une tendance haussière durable, car les traders sont confrontés à d'importants "examens" à venir (réunion de la Réserve fédérale, rapport sur la croissance de l'inflation en Australie). Par conséquent, il faut aborder avec beaucoup de prudence les positions courtes. Si les vendeurs cassent le niveau de support de 0,6720 (la moyenne mobile de Bollinger Bands, qui coïncide avec la limite supérieure du nuage Kumo sur D1), la prochaine cible du mouvement à la baisse sera le niveau de 0,6650 (la limite inférieure de ce nuage). Si les ours ne parviennent pas à accomplir cette tâche, une correction à la hausse est possible - au moins jusqu'au niveau de 0,6790 (la ligne Tenkan-sen sur le même timeframe).
