La vente instantanée d'actifs à risque d'hier était directement liée aux statistiques fondamentales des États-Unis, qui ont surpris de nombreux économistes cette fois-ci.
Il est évident qu'après les données sur le PIB, il y a eu beaucoup moins de personnes désireuses de dire que l'économie américaine se dirige progressivement vers une récession. Le produit intérieur brut pour la période de référence a augmenté à un rythme plus élevé que prévu. Selon le ministère du Commerce, le PIB a augmenté de 2,4% sur une base annuelle pour la période d'avril à juin, ce qui s'est avéré être bien meilleur que les prévisions des économistes tablant sur une croissance de 1,8%.
Les dépenses de consommation ont connu une croissance solide, grâce à l'augmentation des investissements dans le capital principal, des dépenses gouvernementales et de la croissance des stocks de marchandises. Les dépenses de consommation ont augmenté de 1,6% et représentent 68% de toute l'activité économique au cours du trimestre. C'est une croissance inférieure à celle de 4,2% au premier trimestre, mais compte tenu des taux d'intérêt élevés et de l'inflation persistante, c'est plutôt satisfaisant.
Une baisse modérée de la pression des prix a également eu un impact positif sur le PIB. Selon les données, l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle a augmenté de seulement 2,6% par rapport à une croissance de 4,1% au premier trimestre, ce qui est considérablement inférieur à l'estimation des économistes à 3,2%.
Probablement, la nouvelle selon laquelle le PIB des États-Unis continue de croître avec un niveau d'inflation en constante baisse sera un "soulagement" pour la Réserve fédérale, mais l'impact sur les décisions futures du comité reste une grande question. En effet, une économie solide permet à la Réserve fédérale de "maîtriser" l'inflation en un rien de temps, de sorte que la pause prévue en septembre dans le cycle des taux d'intérêt élevés n'est en aucun cas garantie.
Le rapport indique également que les investissements intérieurs ont augmenté de 5,7% après une chute de 11,9% au premier trimestre. Les dépenses publiques ont augmenté de 2,6%, y compris une augmentation des dépenses de défense de 2,5% et une croissance de 3,6% au niveau des États et des collectivités locales.
Le rapport du ministère du Commerce sur les commandes de biens durables a également été publié hier. En juin, les commandes ont augmenté de 4,7%, bien au-dessus des prévisions de 1,5%, ce qui confirme une fois de plus la force de l'économie américaine. De plus, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage n'ont augmenté que de 221 000, soit 7 000 de moins que les estimations de 235 000.
Sur ce fond, la demande de dollars est de retour, et compte tenu de la décision de la BCE concernant les taux d'intérêt hier, il n'est pas surprenant que l'EUR/USD ait chuté si fortement. Je vous rappelle que la Banque centrale européenne a annoncé jeudi une nouvelle hausse de son taux d'un quart de point pour porter son taux principal à 3,75 %, tout en n'excluant pas une pause en septembre.
Le mélange explosif des données a entraîné une importante vente d'actifs à risque, ce qui a entraîné une baisse des marchés boursiers. En ce qui concerne le schéma technique EURUSD d'aujourd'hui, après la chute de l'euro hier, il est nécessaire pour les acheteurs de reprendre le contrôle en dépassant les 1,0990 et de s'y maintenir. Cela permettra de progresser vers 1,1025. À partir de ce niveau, il est possible d'atteindre 1,1060, mais le faire sans le soutien des principaux acteurs sera assez problématique. En cas de baisse de l'instrument de négociation, je m'attends à des actions sérieuses uniquement autour de 1,0945 de la part des gros acheteurs. S'il n'y a personne à ce niveau, il serait préférable d'attendre une mise à jour du minimum à 1,0910 ou d'ouvrir des positions longues à partir de 1,0870.
En ce qui concerne le tableau technique de GBPUSD, la demande de livre sterling a sérieusement affaibli. On pourra espérer une hausse seulement après le contrôle du niveau de 1,2810, car le retour de cette fourchette renforcera l'espoir d'une reprise vers 12 850, après quoi on pourra parler d'une hausse plus importante de la livre sterling jusqu'à environ 1 2900. En cas de nouvelle baisse de la paire, les ours essaieront de reprendre le contrôle à 1,2760. Si cela réussit, la rupture de cette fourchette portera un coup aux positions des taureaux et fera chuter GBPUSD à un minimum de 1,2710 avec la perspective de descendre à 1,2670.
