L'Union européenne et la Banque centrale européenne pourraient rencontrer de sérieux problèmes cette année et l'année prochaine. J'ai déjà écrit auparavant que des signaux indiquant une possible pause lors de la réunion de septembre ont commencé à émaner du Conseil des gouverneurs de la BCE. Je pense que cela annonce la fin imminente du resserrement de la politique monétaire. Et ce fait à lui seul est très préjudiciable pour l'euro. Au cours des derniers mois, la demande pour l'euro est restée élevée car la BCE augmentait régulièrement ses taux d'intérêt et ne donnait aucun indice de possible pause. Maintenant, la situation change en défaveur de la devise européenne.
La question de l'inflation dans l'Union européenne reste ouverte. Malgré sa baisse significative au cours des 6 à 7 derniers mois, de nombreux analystes notent que cela est en grande partie dû à la chute des prix de l'énergie. Il faudra maintenant un certain temps pour stabiliser les prix, après quoi l'inflation pourrait se maintenir à un niveau supérieur à l'objectif. Les prix de l'énergie pourraient également recommencer à augmenter, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix des produits alimentaires, des différentes catégories de biens et des services. Et cela, à son tour, relancerait la spirale inflationniste.
Il est également important de souligner l'indice d'inflation sous-jacent, qui diminue très lentement, montrant une forte pression inflationniste dans toutes les catégories de produits, sauf l'énergie et l'alimentation. La Banque centrale européenne a historiquement adopté une politique monétaire des plus accommodantes, je ne m'attends donc pas à une augmentation des taux d'intérêt dans l'UE au niveau de la Fed ou de la Banque d'Angleterre.
Cela implique que l'inflation diminuera plus lentement et restera à des niveaux irrationnellement élevés pendant plus longtemps. La BCE devra maintenir son taux à son niveau record plus longtemps que la Fed, par exemple. Il ne s'agira pas de nouvelles mesures restrictives, donc la devise européenne n'en tirera guère avantage.
En même temps, l'inflation européenne ne montre aucun signe de croissance depuis trois trimestres consécutifs (la valeur de 0,3% du deuxième trimestre n'est pas définitive). Pour l'instant, le marché ne compare pas beaucoup les chiffres du PIB aux États-Unis et dans l'UE et ne les reflète pas sur le graphique, mais avec le temps, lorsque les taux cesseront de fluctuer tous les mois et demi, ce facteur pourrait jouer un rôle important.
À la suite de l'analyse effectuée, je conclus que la construction d'une série d'ondes haussières est terminée. Je reste convaincu que les objectifs situés autour de 1,0500-1,0600 sont tout à fait réalistes, et je recommande donc de vendre l'instrument avec ces objectifs. La structure a-b-c semble solide et convaincante, et la clôture en dessous de 1,1172 est une confirmation indirecte de la formation d'une période baissière de la tendance. Je continue donc à recommander la vente de l'instrument avec des objectifs situés en dessous de 1,1034. Je suis d'avis que la construction de la tendance baissière se poursuivra.
Le schéma de vague de la paire de devises Livre/Dollar suggère une baisse. Comme la tentative de franchir le niveau de 1,3084 (de haut en bas) a été couronnée de succès, mes lecteurs ont pu ouvrir des ventes, comme je l'ai mentionné dans mes dernières analyses. Cependant, il y a maintenant un risque de terminer la vague descendante actuelle, si celle-ci est la 4. Dans ce cas, une nouvelle hausse commencera à partir des niveaux actuels dans le cadre de la vague 5. À mon avis, ce n'est pas le scénario le plus probable, mais le contexte des nouvelles cette semaine est puissant et ne devrait pas nécessairement soutenir la devise américaine.
