La paire de devises EUR/USD a fortement augmenté vendredi, ce qui était naturellement lié à la publication de statistiques macroéconomiques aux États-Unis. Rappelons qu'il y a eu de nombreux événements macroéconomiques et fondamentaux la semaine dernière, mais la plupart d'entre eux n'ont pas influencé le mouvement de la paire comme nous l'attendions. Le problème était que de nombreuses valeurs de rapports se sont révélées fades et neutres, ce qui n'a provoqué aucune réaction du marché. Les statistiques américaines, en revanche, ont été assez résonnantes, mais elles n'étaient pas non plus univoques. Si nous avions vu une augmentation du dollar au lieu d'une baisse, cela ne nous aurait pas non plus étonnés.
En bref, le nombre de non-farm payrolls était inférieur de 15 000 aux prévisions, et la valeur du mois précédent a été révisée à la baisse. Ainsi, les non-farm payrolls pour juin et juillet sont tombés en dessous de 200 000 pour la première fois en un certain temps. Cependant, le taux de chômage a également baissé de 3,6% à 3,5%, ce que le marché n'attendait pas non plus. Étant donné que le rapport sur les non-farm payrolls est considéré comme plus important, la baisse du dollar était probablement prévisible.
Il est également important de noter que la monnaie européenne a baissé depuis plusieurs semaines, donc une correction à la hausse est nécessaire. Vendredi, il était nécessaire de corriger et les mauvaises statistiques d'outre-mer ont coïncidé, ce qui a fait baisser le dollar. Cependant, nous ne pensons pas que la baisse générale du dollar se poursuivra maintenant. Nous avons déjà dit à plusieurs reprises que la BCE commence à assouplir sa politique monétaire. La Fed fait de même, mais le taux d'intérêt de la Fed est nettement plus élevé que celui de la BCE, et le dollar a chuté face à l'euro pendant près de 11 mois. La monnaie européenne ne peut pas augmenter éternellement, surtout si elle n'a pas de fondements suffisants pour le faire.
L'inflation aux États-Unis pourrait légèrement accélérer.
La semaine prochaine, aucune statistique macroéconomique ni événement fondamental n'est prévu dans l'Union européenne. Du moins, pour l'instant, il n'y a aucune entrée significative dans le calendrier. On peut souligner seulement l'indice des prix à la consommation en Allemagne, mais ce sera la deuxième et dernière estimation pour juillet, qui ne devrait pas différer fortement de la première estimation. Par conséquent, ce rapport n'aura aucune réaction sur le marché.
Aux États-Unis, il y aura beaucoup plus d'événements importants et intéressants. Une attention particulière doit être accordée au rapport sur l'inflation de juillet, qui, selon les prévisions, pourrait à nouveau accélérer à 3,3% par an. Si cela se produit, le rapport d'août aura une grande importance pour la Réserve fédérale et le dollar américain. Si l'inflation aux États-Unis recommence à augmenter ou cesse de diminuer, cela donnera lieu à de nouvelles mesures de resserrement de la politique monétaire. Rappelons que l'on parle depuis longtemps de ce qu'on appelle les "hausses supplémentaires" du taux d'intérêt clé. Autrement dit, la Réserve fédérale fonctionne déjà au-dessus de la norme.
Compte tenu de la chute constante du dollar depuis près d'un an et des signes de la BCE annonçant subtilement une pause dans son cycle de resserrement, nous pensons que la paire devrait continuer à baisser. Il est possible que le marché fasse une pause d'une semaine ou deux, car personne n'a jamais annulé les périodes de stagnation. Cependant, à long terme, le dollar devrait compenser les pertes de l'année écoulée. De plus, de légères données non-agricoles ne devraient pas perturber ni le dollar, ni la Réserve fédérale qui reste toujours la banque centrale la plus agressive en matière de taux d'intérêt.
La volatilité moyenne de la paire de devises euro/dollar au cours des 5 derniers jours de négociation, en date du 6 août, s'élève à 73 pips et est qualifiée de "moyenne". Ainsi, nous nous attendons à un mouvement de la paire entre les niveaux de 1,0935 et 1,1081 le lundi. Un renversement de l'indicateur Heiken Ashi vers le bas indiquera une possible reprise du mouvement descendant.
Les niveaux de support les plus proches :
S1 - 1,0986
S2 - 1,0925
S3 - 1,0864
Les niveaux de résistance les plus proches :
R1 - 1,1047
R2 - 1,1108
R3 - 1,1169
Recommandations de trading :
La paire EUR/USD a commencé une correction à la hausse. Vous pouvez actuellement rester en position longue avec des objectifs de 1,1081 et 1,1108 jusqu'à ce que l'indicateur Heiken Ashi se retourne à la baisse. Les positions courtes ne deviendront pertinentes que si le prix se consolide en dessous de la moyenne mobile, avec des objectifs de 1,0935 et 1,0925.
Recommandé pour votre information :
Revu de la paire GBP/USD. 6 août. Aperçu de la semaine. L'économie britannique continue de stagner.
Explications des illustrations :
Les canaux de régression linéaire sont utiles pour identifier la tendance actuelle. Si les deux sont orientés dans la même direction, cela signifie que la tendance est forte en ce moment.
La ligne de moyenne mobile (paramètres 20,0, lissée) permet de déterminer la tendance à court terme et la direction dans laquelle il convient de commercer actuellement.
Les niveaux de Murray sont des niveaux cibles pour les mouvements et les corrections.
Les niveaux de volatilité (lignes rouges) représentent le canal de prix probable dans lequel la paire évoluera au cours des prochaines 24 heures, en fonction des indicateurs de volatilité actuels.
L'indicateur CCI - sa descente dans la zone de survente (en dessous de -250) ou dans la zone de surachat (au-dessus de +250) indique qu'un renversement de tendance est imminent.
