Le dollar américain a pris hier la tête parmi les actifs à risque, tels que l'euro et la livre sterling, après le discours du président de la Réserve fédérale de Minneapolis, Neel Kashkari, qui a déclaré que bien que des mesures nécessaires aient été prises pour contenir l'inflation aux États-Unis, elle reste toujours supérieure à ce que les politiques sont prêtes à tolérer. "L'inflation diminue maintenant - nous avons fait de bons progrès. Mais ce n'est pas encore suffisant", a déclaré Kashkari lors d'une conférence à Minneapolis. "Je veux voir des preuves convaincantes que l'inflation revient à 2%, et alors seulement nous pourrons envisager un resserrement de la politique monétaire, en faisant une pause prolongée".
Kashkari, qui a voté en faveur de la politique monétaire cette année, a déclaré qu'il était surpris que l'économie soit très résiliente et que le marché du travail reste très solide malgré la campagne agressive de la Fed pour augmenter les taux. "Je me pose la question : avons-nous fait suffisamment pour effectivement réduire l'inflation à notre objectif de 2 %, ou devons-nous en faire encore plus", a déclaré le représentant de la Fed.
Rappelons que lors de leur réunion le mois dernier, les responsables ont annoncé une hausse des taux d'un quart de point, portant le taux des fonds fédéraux à 5,5 %. Cette augmentation fait suite à une pause lors de la réunion de juin, au cours de laquelle les dirigeants ont indiqué qu'il pourrait y avoir besoin de deux autres hausses cette année.
"Avons-nous terminé d'augmenter les taux ? Je ne suis pas prêt à dire que nous avons fini", a déclaré Kashkari. "Mais je vois des signes positifs indiquant que nous allons dans la bonne direction. Pour l'instant, nous devons passer un peu plus de temps à obtenir plus de données avant de décider que nos objectifs sont atteints".
Rappelons que le rapport de la semaine dernière a montré que l'inflation a continué de baisser en juillet, tandis que les prix de base, qui excluent les produits alimentaires et l'énergie, ont connu la croissance la plus faible depuis plus de deux ans.
Lors de plusieurs discours au cours de la semaine dernière et de cette semaine, des responsables ont déclaré qu'ils évaluaient attentivement les données disponibles pour déterminer la politique future. Aujourd'hui, le procès-verbal de la réunion de juillet de la Réserve fédérale sur la politique monétaire sera publié. Il est très probable qu'il révélera que seule une petite partie des fonctionnaires est en faveur du maintien des taux d'intérêt inchangés jusqu'à la fin de l'année. Si le ton des politiciens est différent de celui attendu par les acteurs du marché, la demande de dollars américains peut revenir.
En ce qui concerne le tableau technique EURUSD d'aujourd'hui, la pression sur l'euro persiste. Pour que les acheteurs reprennent le contrôle, il est nécessaire de dépasser 1.0920. Cela permettra de revenir à 1.0950 et de tester 1.0980. À partir de ce niveau, il sera possible d'atteindre 1.1020, mais le faire sans le soutien des grands acteurs sera assez problématique. En cas de baisse de l'instrument de négociation, je m'attends à des actions importantes uniquement autour de 1.0880 de la part des gros acheteurs. Si personne n'est là, il serait intéressant d'attendre une mise à jour du minimum à 1.0840 ou d'ouvrir de longues positions à partir de 1.0810.
En ce qui concerne la situation technique de la paire GBPUSD, les échanges se poursuivent dans le cadre du canal. On peut tabler sur un renforcement seulement après avoir pris le contrôle du niveau de 1.2725. Le retour de cette plage renforcera l'espoir d'une reprise autour de 1.2750 et 1.2770, après quoi il sera possible de parler d'une poussée plus marquée de la livre vers le haut, autour de 1.2815. En cas de baisse de la paire, les baissiers tenteront de prendre le contrôle de 1.2690. Si cela réussit, la cassure de cette plage portera un coup aux positions haussières et poussera le GBPUSD vers un minimum de 1.2660 avec la perspective de rejoindre 1.2620.
