Le prix du pétrole a augmenté à la fin de la semaine de travail, après trois jours consécutifs de baisse.
A la bourse des marchandises de New York, les contrats à terme sur le pétrole WTI livrables en septembre se situaient vendredi à 81,20 dollars le baril, en hausse de 1,01% au moment de la rédaction de ce document. Les contrats à terme sur le pétrole Brent livrables en octobre ont également augmenté de 0,71%, atteignant 84,75 dollars le baril à ce moment-là.
Les acheteurs se sont activés près de la moyenne mobile sur 200 jours. En général, au cours des quatre dernières semaines, les prix du pétrole ont connu une tendance à la hausse. Ce que nous avons observé ces trois derniers jours, c'est-à-dire une correction, n'était qu'un dégagement d'une survente locale.
Si les acheteurs parviennent à maintenir les niveaux de 82-82,5 dollars, une nouvelle poussée vers la limite supérieure du canal latéral de cette année pourrait se produire, près de la marque de 88 dollars. Un tel scénario est plus que probable, compte tenu de la forte demande de carburant en été et de la réduction des livraisons en raison des plans de l'OPEP de réduire la production.
Les analystes de Wall Street ont regardé avec optimisme les cotations pétrolières ces dernières semaines. Par exemple, les experts de Standard Chartered ont déclaré que le Brent pourrait atteindre 100 dollars le baril d'ici la fin de l'année. Selon les analystes de JPMorgan, le prix du pétrole augmentera jusqu'à 90 dollars, voire plus, d'ici septembre.
Le dollar s'est apprécié ces derniers jours sur le marché mondial, atteignant par moments des sommets de deux mois, ce qui a exercé une pression importante sur les matières premières libellées en dollars, notamment le pétrole. Aujourd'hui, au cours des transactions, la devise américaine a continué de croître par rapport aux principales devises, pour la cinquième semaine consécutive. Il convient de mentionner qu'une telle augmentation prolongée du dollar n'a pas été observée depuis 15 mois. Cette augmentation est principalement due aux attentes que les taux d'intérêt aux États-Unis resteront élevés plus longtemps que prévu.
Cependant, la hausse du dollar a finalement tourné à la baisse aujourd'hui - à la fin de la journée de négociation, les cours de l'indice USDX sont tombés à 103,35 (-0,21%).
Le procès-verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale, publié jeudi, a montré que la majorité des membres du comité chargé de fixer les taux d'intérêt se souviennent encore des risques importants d'inflation, ce qui indique clairement leur volonté de relever les taux.
Les dernières données économiques des États-Unis se sont révélées assez solides, en particulier les données sur les ventes au détail, ce qui accroît la probabilité d'un resserrement supplémentaire de la politique monétaire aux États-Unis.
En conséquence, le rendement des obligations du Trésor à 10 ans a atteint jeudi son plus haut niveau depuis octobre, à 4,328%.
L'économie chinoise ne peut pas encore se vanter de performances solides. Pourtant, la Chine est le plus grand importateur de pétrole au monde. Les problèmes économiques de la Chine ont été exacerbés par le développeur immobilier China Evergrande, qui cherche une protection juridique dans des affaires de faillite aux États-Unis. De plus, les inquiétudes concernant les risques de défaut dans le secteur bancaire de l'ombre augmentent.
Les mesures de relance annoncées par Pékin pour accélérer le développement de son marché n'ont pas encore produit les effets escomptés et ont déçu de nombreux acteurs. Toutefois, la Banque populaire de Chine a décidé de baisser les taux, ce qui a été une surprise pour le marché mondial. Le problème, cependant, est que cette décision a accru l'écart de rentabilité par rapport au dollar américain et rend le yuan encore plus vulnérable.
Par ailleurs, cette semaine, l'Inde et les Émirats arabes unis ont conclu leur premier accord pétrolier en roupies. Aujourd'hui, l'Inde occupe la troisième place mondiale en termes d'importation de pétrole.
En ce qui concerne la Russie, les importations de produits pétroliers russes au Brésil devraient augmenter de 25% en août, atteignant 235 000 barils par jour. Il est intéressant de noter que ce chiffre est nettement supérieur aux livraisons de pétrole des États-Unis vers le Brésil. Auparavant, les États-Unis étaient le principal fournisseur étranger de produits pétroliers au Brésil.
