Le pétrole a augmenté jeudi après trois séances consécutives de baisse, mais au cours de la séance de trading de la journée, il est à nouveau passé en territoire négatif sur les graphiques.
À 15h46, heure de Moscou, les contrats à terme d'octobre sur le pétrole de marque Brent ont de nouveau été négociés à la baisse, chutant de 1,02 %, à 82,36 dollars le baril. Dans le même temps, les contrats à terme d'octobre sur le pétrole WTI ont baissé de 1,09 %, à 78,03 dollars.
Lundi, le prix du pétrole a poursuivi sa baisse après un retournement à la baisse en fin de semaine dernière et a chuté au cours des trois dernières séances de trading. La raison de cette baisse prolongée des prix est l'état de l'économie mondiale. Par exemple, le Japon a signalé une baisse de la production pour le troisième mois consécutif. L'activité économique dans les pays de l'Union européenne est également en baisse.
Le retournement des cotations que nous avons observé aujourd'hui au cours des échanges est dû à l'approche d'une tempête dans le golfe du Mexique. Mardi, le National Hurricane Center des États-Unis a annoncé la formation de la tempête tropicale "Harold".
Cet événement naturel dans la région du golfe du Mexique représente une menace sérieuse pour l'extraction pétrolière. De plus, compte tenu de la diminution continue de la production en Arabie saoudite, les prix du pétrole pourraient augmenter sensiblement dans les prochains jours et même semaines, comme en témoignent les graphiques.
Cependant, les perspectives d'approvisionnement en provenance du Venezuela freinent quelque peu la hausse des cotations. Les médias ont rapporté que les États-Unis sont en pourparlers avec les autorités vénézuéliennes en vue de l'assouplissement temporaire des sanctions qui entravent la vente de pétrole.
Par ailleurs, selon les données de TankerTrackers, les exportations en provenance d'Iran ont augmenté ce mois-ci, dépassant les 2 millions de barils par jour.
Malgré la baisse des prix au moment de la préparation de ce matériel, il existe suffisamment de raisons pour une augmentation des cours. Tout d'abord, les pays de l'OPEP+ continuent de respecter leurs plans de réduction de la production. Deuxièmement, la demande mondiale reste à un niveau suffisamment élevé. De plus, les réserves de pétrole dans les réservoirs stratégiques des États-Unis sont assez faibles, bien que les dernières semaines aient montré une certaine croissance.
Selon les données de l'API, les réserves de pétrole brut aux États-Unis continuent de diminuer. En seulement une semaine, elles ont diminué de 2,42 millions de barils, et la semaine précédente, elles ont diminué de manière significative de 6,2 millions de barils. Parallèlement à cela, les stocks de distillats ont augmenté d'environ 2 millions de barils.
D'après l'EIA, les stocks de pétrole aux États-Unis ont chuté encore de 6,14 millions de barils la semaine dernière, soit bien plus que la réduction prévue de 2,9 millions. Dans le même temps, les stocks d'essence ont augmenté de 1,47 million de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse de 0,89 million. La production de pétrole atteint des niveaux record depuis mars 2020 pour la troisième semaine consécutive, avec une augmentation supplémentaire de 100 000 barils par jour, atteignant ainsi 12,8 millions.
L'indice du dollar continue de croître jeudi, après avoir atteint un maximum depuis le 8 juin mercredi, et tout cela en raison de mauvaises données sur l'indice PMI dans les pays de l'UE. L'activité économique dans le secteur manufacturier de la zone euro montre depuis longtemps une faiblesse évidente, mais désormais de mauvais indicateurs sont également enregistrés dans le secteur des services. À la lumière de ces nouvelles, le dollar a augmenté, mais a été contraint de s'inverser à la baisse lorsque des rapports aussi décevants ont été publiés aux États-Unis.
Au moment de la préparation de cet article, le taux de change de l'USDX est à 103,73 (+0,29%). Il s'agit d'un élément négatif pour les actifs liés aux marchandises, qui sont principalement échangés en dollars. En même temps, les perspectives de baisse de la demande, qui est généralement record en été, nécessitent une confirmation.
À court terme, il est probable que le pétrole se négocie à l'intérieur de la fourchette actuelle, ce qui sera favorisé par les inquiétudes concernant la demande et la poursuite de la réduction de l'offre.
