Les statistiques macroéconomiques publiées aujourd'hui (à 12h30 GMT) ont légèrement déçu les acheteurs de dollars, mais pas au point de subir une pression intense des ventes.
D'après les rapports du Bureau d'analyse économique du ministère du Commerce et du ministère du Travail des États-Unis, les dépenses personnelles des Américains ainsi que les dépenses de consommation ont augmenté en juillet. Le nombre de demandes initiales d'allocations de chômage pour la semaine du rapport s'établit à 228 000 (contre une prévision de 235 000 et 232 000 la semaine précédente).
La veille, les acteurs du marché ont noté une révision à la baisse de la croissance annuelle du PIB américain au deuxième trimestre (+2,1% contre +2,4% dans la première estimation) et le rapport d'Automatic Data Processing (ADP) indiquant une augmentation de l'emploi dans le secteur privé de 177 000 (contre une hausse de 371 000 le mois précédent et une prévision de +195 000). Le dollar a baissé mercredi après ces données, mais il est à nouveau en hausse aujourd'hui.
Comme vous le savez, aujourd'hui (à 09:00 GMT), Eurostat a publié les indices de prix à la consommation en Europe pour août : l'inflation dans la zone euro reste nettement supérieure à l'objectif de la BCE de 2%, ce qui crée des conditions favorables à une nouvelle hausse des taux d'intérêt (voir notre revue d'aujourd'hui).
Cependant, la réaction du marché à ces données d'inflation en zone euro a été négative pour l'euro - il baisse aujourd'hui et la baisse de la paire EUR/USD a déjà complètement annulé la hausse d'hier.
D'autre part, le flux de données macroéconomiques négatives provenant de la zone euro pourrait donner aux responsables de la BCE une raison de mettre progressivement fin au cycle de resserrement de la politique monétaire et, pour commencer, de le mettre en pause lors de la réunion de septembre (voir notre récente analyse EUR/USD: à la veille de la fin du cycle de resserrement de la politique monétaire de la BCE ?).
Techniquement, aujourd'hui la paire EUR/USD teste le niveau de support à court terme important de 1,0863 (EMA200 sur le graphique horaire). La rupture du niveau de support clé de 1,0850 (EMA144 sur le graphique quotidien) pourrait entraîner une nouvelle baisse, tandis que la rupture des niveaux de support clés de 1,0805 (EMA200 sur le graphique quotidien) et 1,0785 (EMA50 sur le graphique hebdomadaire) pourrait ramener l'EUR/USD dans la zone du marché baissier à moyen terme et le ramener dans la zone du marché baissier à long terme.
Dans un scénario alternatif, l'EUR/USD franchira le niveau de résistance important de 1,0921 (EMA200 sur le graphique de 4 heures) et après la rupture du niveau de résistance clé à long terme de 1,0960 (EMA144 sur le graphique hebdomadaire), il se dirigera vers les niveaux de résistance clés de 1,1060 (EMA200 sur le graphique hebdomadaire) et 1,1090 (EMA50 sur le graphique mensuel).
Leurs percées, à leur tour, confirmeront la reprise de la dynamique haussière à long terme avec des objectifs proches des niveaux de résistance de 1,1275 (ligne supérieure du canal haussier sur le graphique hebdomadaire), 1,1300 et plus éloignés - près du niveau de résistance de 1,1600. Une hausse au-dessus de la marque de 1,1600 sera un signal de retour de l'EUR/USD dans la zone du marché haussier mondial.
*) pour les événements importants de la semaine, voir Les événements économiques les plus importants de la semaine du 28/08/2023 au 03/09/2023
**) pour les particularités de la négociation de la paire, voir EUR/USD: paire de devises (caractéristiques, recommandations)
Niveaux de support: 1,0863, 1,0850, 1,0805, 1,0785, 1,0700, 1,0650, 1,0530
Niveaux de résistance: 1,0900, 1,0921, 1,0960, 1,1000, 1,1060, 1,1090, 1,1200, 1,1275, 1,1300, 1,1400, 1,1500, 1,1600
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