Le prix du pétrole augmente, gagnant près de 4% au cours des cinq sessions de négociation. Cela est largement dû aux données macroéconomiques en provenance de Chine et aux dernières données sur les stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis.
À 17h35 heure de Moscou, le contrat à terme de novembre sur le pétrole brut Brent a augmenté de 1,45%, atteignant 86,48 $ le baril. Les contrats à terme d'octobre sur le WTI ont augmenté de 1,85%, atteignant 83,14 $ à ce moment-là.
Mercredi, le prix du pétrole a légèrement augmenté, bien que les conditions de négociation aient été favorables à la hausse.
Plus tôt jeudi, des statistiques sont sorties de Chine, selon lesquelles l'indice d'activité commerciale (PMI) dans l'industrie en juillet est passé de 49,3 à 49,7. Demain, l'institut Caixin publiera son propre indice d'activité commerciale dans le secteur industriel. Les analystes prévoient une augmentation de cet indicateur de 49,2 à 49,3.
Les données officielles sur les stocks de pétrole aux États-Unis ont été publiées, selon lesquelles les stocks commerciaux d'or noir ont diminué de 10,6 millions de barils la semaine dernière. Les experts prévoyaient une réduction des stocks de seulement 3,3 millions de barils.
La charge des raffineries de pétrole a diminué par rapport aux niveaux records et s'est établie à 93,3%, alors qu'elle était de 94,5% une semaine auparavant. Les stocks d'essence ont diminué de 0,2 million de barils, tandis que les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,2 million de barils.
En general, ces cinq dernières semaines, les stocks de pétrole ont diminué de près de 34 millions de barils. Il convient de noter que ces stocks diminuent aux États-Unis depuis trois semaines consécutives, plus fortement que prévu par les analystes. Et cela, sans aucun doute, contribue à la hausse des cours du pétrole.
Cependant, les réserves d'or noir aux États-Unis ne sont supérieures que de 1,1% à celles de la même semaine de l'année dernière. Cela malgré la libération de plus de 100 millions de barils (soit une part importante de 22% des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis) au cours de cette période.
Il est évident qu'il y a une pénurie de pétrole sur le marché américain aujourd'hui. En août, les compagnies pétrolières ont tenté de combler ce déficit en augmentant leur production à 12,8 millions de barils par jour (contre 12,2 millions en juillet et 12,1 millions l'année dernière).
Cependant, ces entreprises hésitent à investir dans l'augmentation des volumes de production, car le nombre de plates-formes de forage en activité diminue constamment depuis fin 2022. Il s'agit d'une réaction des entreprises à la hausse des taux d'intérêt dans le pays et aux tentatives des autorités de réduire l'inflation en vendant du pétrole à partir des réserves stratégiques. De plus, les États-Unis sont actuellement très indifférents aux investissements dans les hydrocarbures traditionnels, malgré le fait que l'agenda environnemental est plus que jamais à la mode.
Il est probable que l'enthousiasme des compagnies pétrolières ait diminué lorsque le prix du pétrole s'est stabilisé durablement en dessous de 80 dollars. Il s'est avéré que toutes les tentatives des taureaux de ramener le prix à un niveau plus élevé se heurtaient à une résistance très forte.
Au Gabon, en Afrique centrale, un coup d'État militaire a eu lieu, ce qui signifie que le fonctionnement continu de l'industrie pétrolière du pays est menacé. Le Gabon a fourni environ 160 000 barils par jour à l'Asie de mai à juillet. La production totale de pétrole dans ce pays est de 210 000 barils par jour. Ce n'est pas le plus grand volume sur le marché mondial, mais étant donné la pénurie de matières premières sur le marché aujourd'hui, une telle perte pourrait provoquer une augmentation considérable des prix. Cependant, il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences du conflit au Gabon, pour évaluer la situation et peser tous les risques, car les informations à ce sujet dans les sources ouvertes sont insuffisantes.
Ce week-end, aux Etats-Unis, la saison automobile devrait officiellement se terminer. Les week-ends précédant le jour de la fête du Travail marquent traditionnellement la dernière période active pour les voitures. Après cela, l'activité de transport a tendance à ralentir, ce qui entraîne une baisse de la consommation d'essence par les Américains. Cela signifie que nous devrions nous attendre à une baisse des livraisons de produits pétroliers au cours des 4 prochaines semaines.
Si, dans le même temps, les réserves de pétrole sur le marché mondial continuent de diminuer, alors le prix de référence du Brent risque d'augmenter considérablement. La pénurie dans un contexte de baisse saisonnière de la demande donne toutes les raisons de prévoir des prix plus élevés.
