L'affaiblissement du dollar qui a été observé au cours de la session de négociation asiatique a été remplacé par un renforcement au début de la session européenne.
Ainsi, au moment de la publication de cet article, l'indice du dollar DXY se situait près de 104,43, soit 23 points au-dessus du minimum d'aujourd'hui et 40 points au-dessus du minimum atteint lundi, lorsque le dollar et son indice DXY ont chuté brusquement suite aux déclarations du gouverneur de la Banque du Japon faites le week-end dernier. Katsunobu Wada a déclaré que la banque centrale se concentrerait désormais sur une "sortie en douceur". Et bien que Wada n'ait pas exprimé explicitement son intention de changer la politique de la Banque du Japon dans ses commentaires, les acteurs du marché ont perçu ses paroles comme un signal possible d'une hausse des taux d'intérêt. Nous en avons discuté dans notre précédente analyse.
Mercredi, le dollar a obtenu un soutien des données publiées selon lesquelles l'inflation des consommateurs aux États-Unis a de nouveau accéléré. L'indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de +0,6 % en août, contre +0,2 % en juillet, et le CPI annuel a accéléré à +3,7 % (contre +3,2 % en juillet et une prévision de +3,6 %). Bien que l'indice de base annuel (qui exclut les produits alimentaires et l'énergie pour une estimation plus précise) ait diminué de +4,7 % à +4,3 %, ces données renforcent l'opinion des participants du marché selon laquelle la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait à nouveau augmenter les taux d'intérêt d'ici la fin de l'année, très probablement en novembre. Nous avons discuté de l'impact de ces statistiques sur la dynamique du dollar dans notre analyse d'hier "Dollar : comment la publication du CPI va-t-elle affecter sa dynamique ?".
Aujourd'hui, au centre de l'attention des acteurs du marché se trouve la réunion de la BCE (pour plus de détails sur les événements importants de la semaine, voir Les événements économiques les plus importants de la semaine du 11/09/2023 - 17/09/2023). Selon sa présidente, Christine Lagarde, la banque pourrait à nouveau augmenter son taux d'intérêt principal afin de réduire les risques liés à des taux d'inflation record (qui restent encore inacceptables pour la BCE, avec son objectif de 2%) et atténuer les craintes croissantes quant à la faiblesse de l'euro.
Cependant, il est largement attendu que, à l'issue de cette réunion, le taux d'intérêt clé et le taux de dépôt de la BCE restent inchangés, à 4,25% et 3,75% respectivement, compte tenu des risques croissants de récession dans l'économie européenne, comme en témoignent les importantes données macroéconomiques en provenance de la zone euro. Hier, les perspectives de l'euro se sont détériorées avec les données publiées par Eurostat, selon lesquelles la production industrielle a diminué de 1,1% en juillet (contre une croissance de 0,4% en juin et une prévision de baisse de 0,7%). En glissement annuel, l'indicateur a diminué de 2,2% (alors qu'une baisse de 0,3% était prévue). Les indices PMI européens révisés, publiés en début de mois, ont également déçu les participants du marché. Ainsi, les chiffres finaux des indices d'activité économique (PMI) dans le secteur manufacturier et des services de la zone euro se sont avérés inférieurs à 50 et pires que les estimations préliminaires : 46,7 et 47,9 respectivement (contre des estimations préliminaires de 47,0 et 48,3).
En même temps, les données publiées à la fin du mois dernier indiquent un ralentissement de l'inflation dans la zone euro (l'indice des prix à la consommation (IPC) européen a diminué en juillet de -0,1% par rapport à +0,3% précédemment, et de +5,3% par rapport à +5,5% sur la même période de l'année précédente), tandis que l'inflation sous-jacente, selon les économistes, a probablement atteint son sommet.
En d'autres termes, le sort de la décision d'aujourd'hui des dirigeants de la BCE concernant les taux d'intérêt est pratiquement scellé : ils resteront au même niveau, à 4,25% et 3,75%, respectivement. La conférence de presse de la BCE suscitera un intérêt plus prononcé. Les participants du marché seront intéressés par les perspectives de la politique monétaire de la BCE.
Si sa directrice, Christine Lagarde, envoie des signaux "faucons", alors l'euro pourrait se renforcer considérablement. Un ton doux dans ses déclarations et des allusions à un arrêt ou un renversement de la politique monétaire de la BCE auront un impact négatif sur l'euro. Dans ce cas, il faut être prêt à une nouvelle et plus profonde faiblesse de l'euro et à la baisse de la paire EUR/USD.
Dans ce cas, la rupture des niveaux de support locaux à 1.0700 et 1.0690 confirmera cette hypothèse, envoyant la paire vers les creux de mars près du niveau de 1.0500 (voir les détails et un scénario alternatif dans EUR/USD : Scénarios de dynamique du 14.09.2023).
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