Il n'y a rien de mieux que des signes d'espoir. La hausse de l'activité commerciale dans la zone euro à un niveau record de 8 mois due à la sortie du secteur des services d'un déclin de six mois est devenue un véritable rayon de lumière à travers les nuages pour les amateurs d'EUR/USD. Pour la première fois au cours des trois dernières semaines, la paire de devises principale a grimpé au-dessus du seuil de 1,088 si rapidement que les taureaux avaient littéralement le souffle coupé.
Si en janvier-février, le dollar américain s'est renforcé par rapport à l'euro en raison d'une réévaluation des opinions du marché sur le sort du taux des fonds fédéraux, des attentes selon lesquelles la Fed surpasserait la BCE sur la voie de l'expansion monétaire et de l'exceptionnalisme américain, désormais ces atouts pour les baissiers de l'EUR/USD appartiennent au passé. Les marchés se sont rangés du côté de la Réserve fédérale, s'attendant maintenant à une réduction de 75 points de base du taux des fonds fédéraux à partir de juin. Après les données PMI européennes, les points de vue des investisseurs sur la politique de la BCE ont également changé.
Les statistiques ont montré une reprise du secteur des services, compensant la faiblesse continue de l'industrie allemande. L'Allemagne est non seulement l'homme le plus malade de l'Europe, mais aussi le principal frein du bloc monétaire. Cependant, la compréhension que la situation s'améliore pour les autres membres est devenue un catalyseur pour la montée de l'EUR/USD.
Dynamique de l'activité commerciale européenne
Le marché des contrats à terme n'attend plus une réduction du taux de dépôt par la BCE de plus de 100 points de base pour la première fois depuis début décembre. Il a réduit les chances de commencer un assouplissement de la politique monétaire en avril à 30%. Les investisseurs parient maintenant sur le début de l'assouplissement monétaire en juin, le même mois que la Fed. Aucune banque centrale n'a l'avantage en termes de rapidité, et l'écart de croissance économique entre les États-Unis et la zone euro se réduit. Pourquoi ne pas acheter de l'EUR/USD ?
Les risques subsistent sans aucun doute. Dans une économie américaine dynamique, l'inflation pourrait de nouveau s'accélérer, obligeant la Réserve fédérale à maintenir des taux plus élevés plus longtemps que prévu actuellement. Ou les prix à la consommation dans la zone euro pourraient atteindre l'objectif de 2% dans les mois à venir, poussant la BCE à déclencher l'expansion monétaire. Dans le premier cas, les cotations de l'EUR/USD baisseront, et dans le second cas - augmenteront.
Dynamique des attentes du marché concernant l'ampleur de l'expansion monétaire de la BCE
Si l'économie américaine montre des signes de ralentissement et que la zone euro continue à donner de plus en plus de signaux de reprise, la principale paire de devises poursuivra sa campagne à la hausse. En fin de compte, si la politique monétaire à la fois à Washington et à Francfort dépend des données, et si les données nécessitent d'acheter de l'EUR/USD, pourquoi ne pas le faire?
Techniquement, sur le graphique quotidien, la principale paire de devises a atteint la cible précédemment fixée pour les positions longues à 1,088, suivie d'un repli prévisible. Les acheteurs d'euros ont montré des faiblesses, incapables de franchir la limite supérieure de la juste valeur. Cependant, tant que les cotations de l'EUR/USD se situent au-dessus de 1,077, le sentiment reste haussier, et les replis ont du sens pour former des positions longues.
