Mardi matin, la Banque du Japon a modérément augmenté son taux directeur de -0,1% à une fourchette de 0,0-0,1%, mettant fin à huit années de taux d'intérêt négatifs, et a également annoncé la fin de son cadre de contrôle de la courbe des rendements. Dans le même temps, la BOJ continuera ses achats d'obligations d'État japonaises avec un montant sensiblement similaire à celui d'avant et a promis de réagir rapidement en cas de hausse rapide des taux. Le yen a baissé, la décision étant attendue, et nous discuterons des conséquences à long terme de la décision de la BOJ lors de la prochaine revue.
Le rapport sur le PIB de la Nouvelle-Zélande pour le quatrième trimestre est prévu pour mercredi. Bien que les prévisions de croissance du PIB soient conditionnellement positives, une hausse de 0,1% est prévue en raison du secteur des services. Les taux d'intérêt élevés ont impacté des secteurs tels que le commerce de détail, la fabrication et la construction, mais le secteur des services continue de croître malgré des conditions de plus en plus contraignantes, maintenant une dynamique positive et avec elle, la menace d'une inflation élevée soutenue. L'indice PMI manufacturier corrigé des variations saisonnières est en territoire de contraction depuis 12 mois consécutifs.
Par conséquent, dès que des signes de ralentissement du secteur des services apparaissent, cela constitue un signal clair pour la Banque de Réserve de Nouvelle-Zélande, et les premiers signes de ce ralentissement pourraient être visibles dans le rapport du PIB du T4.
Avec une croissance presque nulle, l'économie est clairement sous pression, notamment dans le contexte d'une croissance migratoire rapide, et il est prévu que le PIB par habitant diminue pour le cinquième mois consécutif, avec une chute de 3,7% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre. Le problème pour la BRNZ est que l'impact d'une demande plus faible sur l'inflation ne se produit pas en temps réel ; ce processus s'étale sur plusieurs mois. Par conséquent, une faible croissance économique contribuera à affaiblir l'inflation, mais avec un important décalage, ce qui n'est pas ce que la BRNZ attendait lorsqu'elle a appelé à la fin des hausses de taux.
Depuis janvier, l'écart de rendement entre les obligations à 10 ans de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis joue en faveur du Trésor américain, mettant ainsi la pression sur le taux de change du dollar néo-zélandais en faveur du dollar. Nous prévoyons que cette tendance se poursuivra la semaine prochaine. Si la Réserve fédérale reconnaît la menace d'une inflation renouvelée lors de sa réunion de mercredi, le dollar néo-zélandais réagira en baisse.
La position nette longue sur le dollar néo-zélandais a diminué de 288 millions au cours de la semaine de déclaration, un tel changement est significatif pour le kiwi, avec un excédent total de 152 millions. La position est neutre, mais la tendance est baissière, le prix étant orienté à la baisse.
Une semaine plus tôt, nous avons supposé que la paire se négocierait dans une fourchette de 0,6060/0,6210 en prévision de nouvelles données. Au mardi, il est devenu clair qu'une cassure en dessous aurait lieu, avec le support le plus proche à 0,6030, suivi par la limite inférieure du canal baissier à 0,5890/0,5910.
