Les taureaux EUR/USD ont été quelque peu déçus par la baisse inattendue des commandes industrielles allemandes de 0,4 % en mars, mais ils n'ont pas été complètement découragés. L'indicateur n'a pas atteint les prévisions de Bloomberg, les experts prévoyant une croissance, ce qui a confirmé la faiblesse persistante de l'économie allemande. Cependant, après que la paire ait légèrement baissé, le principal couple de devises a récupéré toutes les pertes.
Dynamique des commandes industrielles en Allemagne
La Banque centrale européenne commencera à baisser les coûts d'emprunt lors de sa réunion de juin si le chemin des prix se maintient, a déclaré Pablo Hernandez de Cos, membre du Conseil des gouverneurs. La BCE est dépendante des données. Elle n'a pas de calendrier spécifique pour assouplir sa politique monétaire ; ses décisions seront prises réunion par réunion. Cela peut être considéré comme une rhétorique neutre. Cela soutient l'EUR/USD et diffère de l'opinion des colombes selon laquelle la réduction des taux devrait intervenir après juin et également en juillet.
L'euro est soutenu par les résultats d'une enquête menée auprès des entreprises allemandes opérant à l'étranger. Elles sont les plus optimistes des deux dernières années en raison du ralentissement de l'inflation et de la réduction imminente du taux de dépôt. Un tiers des 4300 répondants prévoient une augmentation des revenus dans leurs filiales étrangères, ce qui est supérieur aux 22% de l'enquête d'automne. Seuls 19% des gestionnaires pensent que l'économie allemande continuera à ralentir. Auparavant, ce chiffre était de 28%.
Parmi les principaux risques mentionnés figurent la faiblesse de la demande intérieure, les coûts salariaux plus élevés et l'incertitude de la politique économique.
Risques clés pour les entreprises allemandes
Par conséquent, dans un contexte mitigé de l'économie allemande avec des commentaires neutres des responsables de la BCE, l'EUR/USD a réussi à conserver ses gains antérieurs et est en voie d'amélioration. Une demande forte pour les bons du Trésor américain est nécessaire, car elle peut faire baisser les rendements et impacter l'indice du dollar américain, ainsi que la hausse du marché boursier américain. Cela sera la preuve d'un appétit accru pour le risque global. Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle pour une monnaie refuge comme le dollar américain.
Cependant, les vendeurs ne sont pas nécessairement prêts à abandonner leurs perspectives baissières. Par exemple, Morgan Stanley estime que la paire de devises principale va encore baisser en raison des dynamiques différentes de l'inflation américaine et européenne. Après la baisse du taux de dépôt par la BCE en juin, l'attention du marché se portera sur l'assouplissement de la politique monétaire en juillet, ce qui exercera une pression sur l'euro.
À mon avis, le resserrement de la divergence de croissance économique entre les États-Unis et la zone euro, ainsi que les attentes croissantes du marché quant à l'ampleur de l'assouplissement monétaire de la BCE, permettront au principal pair de devises de poursuivre sa tendance haussière.
D'un point de vue technique, sur le graphique quotidien, le fait que les baissiers ne parviennent pas à reprendre la barre intérieure est un signe de leur faiblesse. Une cassure au-dessus de la limite supérieure de la barre près de la marque de 1,079 $ sera une raison d'acheter de l'euro.
