Par exemple, mercredi, les vendeurs de EUR/USD ont essayé de faire baisser le prix vers le milieu du niveau de 1,06, marquant un creux de prix de près de deux mois à 1,0667. Cependant, à la fin de la session américaine, les acheteurs ont pris l'initiative. Jeudi, ils cherchaient déjà à jouer leur carte – essayant d'approcher le niveau de résistance de 1,0750 (la ligne supérieure des Bandes de Bollinger sur le graphique en 4 heures).
En général, la paire est coincée dans une fourchette de prix de 100 pips. Les vendeurs ont échoué, mais nous n'avons pas encore vu de contre-attaque de la part des acheteurs. Les traders ne peuvent pas décider de la direction du mouvement des prix.
Les chiffres définitifs de la croissance du PIB du premier trimestre ont été publiés aux États-Unis. L'estimation initiale était de 1,6%. Selon la deuxième estimation, le chiffre a été révisé à la baisse à 1,3%. L'estimation finale a montré que l'économie américaine s'est développée de 1,4% au premier trimestre de 2024. L'inflation des prix du PIB a été révisée à 3,1% contre 3,0% dans la deuxième estimation.
Parallèlement, les dépenses des consommateurs ont augmenté de 1,5%. L'estimation initiale était de 2,0%. Les dépenses en électroménagers, meubles et autres biens ont diminué à un taux annuel de 2,3%, tandis que les dépenses en voyages, repas au restaurant et autres services ont augmenté de 3,3%. L'indice des prix à la consommation PCE au premier trimestre a augmenté de 3,4% (le taux de croissance le plus élevé de l'année écoulée), après une augmentation de 1,8% au quatrième trimestre de 2023. L'indice d'inflation PCE de base, excluant les prix des produits alimentaires et de l'énergie, a augmenté de 3,7% (l'estimation initiale était de 3,6%), après une augmentation de 2% au trimestre précédent.
Les derniers chiffres ont été interprétés par rapport au dollar américain, plus précisément, "pas en faveur du dollar". Bien que globalement, l'évaluation finale de l'indicateur corresponde presque entièrement à la deuxième évaluation, les composantes ont été révisées à la hausse.
De plus, certains des rapports économiques américains étaient également dans le "vert". Par exemple, les nouvelles commandes de biens durables manufacturés ont augmenté de 0,1% en mai, tandis que la plupart des experts avaient prévu une baisse de 0,5%. Les demandes de chômage aux États-Unis ont chuté à 233 000 la semaine dernière, contre une prévision d'augmentation à 236 000. À titre de rappel, cet indicateur a montré une tendance à la baisse pour la deuxième semaine consécutive.
Le seul indicateur dans le "rouge" était le marché immobilier américain. Les ventes de logements en attente ont diminué de 2,1% en mai par rapport au mois précédent (contre une prévision d'augmentation de 0,6%), et de 6,6% sur une base annuelle (contre une prévision de -4,0%). Cet indicateur est une jauge précoce de l'activité du marché immobilier américain (car le traitement prend généralement plusieurs semaines), donc le dollar est resté sous pression.
Globalement, la paire EUR/USD continue de dériver dans la fourchette de prix mentionnée. Malgré leur "attaque féroce" à la hausse, les acheteurs n'ont même pas pu se consolider au-dessus du niveau de résistance intermédiaire de 1,0720 (ligne Tenkan-sen sur le graphique journalier). Pour un pivot, les haussiers de l'EUR/USD doivent monter au moins au-dessus de la marque de 1,0780 (ligne médiane de l'indicateur Bollinger Bands sur la période D1).
Les baissiers font également face à une tâche difficile : ils doivent se consolider en dessous du niveau de support de 1,0670 (ligne inférieure des Bollinger Bands sur le graphique de quatre heures). Mercredi, les traders ont tenté de percer cette barrière de prix, mais en vain.
À mon avis, la paire continuera de se négocier dans la fourchette de prix de 1,0650-1,0750 : les acheteurs essaieront de s'approcher de la limite supérieure de la fourchette, tandis que les vendeurs viseront la limite inférieure. Les balances peuvent pencher d'un côté ou de l'autre vendredi, lorsque l'indicateur d'inflation le plus important pour la Réserve fédérale – l'indice des dépenses de consommation personnelles de base – sera publié.
Juste un avertissement rapide, l'indice de base PCE est resté inchangé à 2,8% en avril, bien que certains experts aient prédit une accélération. Selon les prévisions, il changera en mai, mais vers une diminution, atteignant la marque de 2,6%. Cependant, si contrairement aux prévisions l'indice accélère, le dollar se renforcera sur le marché, car dans un tel cas, les perspectives de réduction des taux en septembre seront à nouveau en question. Une augmentation renforcerait la position de la Fed en faveur d'une politique monétaire stricte.
Ainsi, pour le moment, il n'y a pas de bases pour une augmentation ou une diminution soutenue des prix. Si l'indice de base PCE ne présente aucune surprise, la paire terminera probablement la semaine près de l'objectif de 1,0700, c'est-à-dire dans la fourchette de 1,0650-1,0750. Une forte hausse de l'indice de base PCE tirera le prix vers le bas du niveau de 1,06. Mais si l'indicateur se situe en dessous de la marque de 2,6%, les haussiers essaieront de percer les limites du 8e niveau de prix.
