L'establishment financier américain a décidé de ne pas "secouer" les marchés prématurément. Le discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, vendredi, était étonnamment neutre, comme tous ses précédents discours à Jackson Hole. Il a simplement mentionné que la banque centrale ne prévoyait pas de baisser le taux de 0,5 % cette année. Ceci a également été indiqué par le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, qui a parlé le même jour. Les facteurs fondamentaux et techniques pourraient parfaitement coïncider pour un retournement au niveau de 1.1140, mais nous devons maintenant attendre un autre moment. Il est probable que ce jour pourrait être la réunion du FOMC le 18 septembre. D'ici là, l'euro pourrait se stabiliser dans la fourchette cible de 1.1280-1.1310. Depuis le 1er août (1.0777), l'euro aurait bougé de plus de 500 pips, ce qui pourrait correspondre à une absorption d'une baisse de taux de 0,50 %. Les agences de conseil américaines considèrent un ajustement préventif depuis le creux de juin, qui serait de 630 pips. Mais le pire est à venir pour l'euro — sa baisse pourrait être très forte, d'autant plus que la Banque centrale européenne baissera également les taux en septembre, une semaine plus tôt. Il pourrait même être que la BCE porte le coup initial à sa propre monnaie.
Sur le graphique journalier, l’oscillateur Marlin a pratiquement cessé de monter, effectuant des mouvements oscillatoires à la limite inférieure de la zone de surachat. Nous nous attendons à un ralentissement de la croissance de l’euro. Un déclencheur fondamental pourrait être la publication aujourd’hui des commandes de biens durables aux États-Unis pour le mois de juillet, avec une prévision de 4,0 %.
Une divergence se forme entre le prix et l'oscillateur sur le graphique de 4 heures, ce qui rafraîchit également le marché. Après ce bref rafraîchissement, nous prévoyons que l'euro atteindra la fourchette cible de 1.1280-1.1310 (chevauchant le sommet de juillet 2023).