Le yen n’a montré presque aucune réaction à la nouvelle selon laquelle le déclin économique du Japon renforce la détermination du Premier ministre Sanae Takaichi à élaborer un plan de relance ambitieux, même si la banque centrale a toujours l'intention d'augmenter les taux d'intérêt dans les mois à venir.
D'après les données, le produit intérieur brut réel du Japon pour le troisième trimestre de cette année a diminué de 1,8 % par rapport à l'année précédente. Comparé au deuxième trimestre, le PIB a reculé de 0,4 %. L’investissement résidentiel privé et les exportations figuraient parmi les facteurs clés pesant sur la production globale. La consommation des ménages, la plus grande composante du PIB, est restée pratiquement inchangée, ne parvenant pas à compenser l’affaiblissement de l’économie.

Cette récession soulève des inquiétudes quant à la durabilité de la reprise économique du Japon. La faible consommation des ménages, traditionnellement le moteur de l'économie japonaise, révèle une incertitude persistante parmi la population concernant l'avenir. Cette situation pourrait être influencée par les pressions inflationnistes et une diminution générale du pouvoir d'achat. La réduction des investissements résidentiels indique une confiance affaiblie dans le marché immobilier, possiblement en raison d'une population vieillissante et de la baisse des taux de natalité. Les exportations, un autre moteur important de croissance, ont également connu un déclin, ce qui pourrait être lié au ralentissement économique mondial et aux fluctuations des taux de change.
L'attention se tourne désormais vers les mesures possibles que le gouvernement et la Banque du Japon pourraient adopter pour stimuler l'économie. Des options pour un stimulus fiscal destinées à soutenir la demande des consommateurs et l'investissement dans les infrastructures sont envisagées. La Banque du Japon pourrait également devoir ajuster sa politique monétaire pour assurer des conditions plus favorables à l'emprunt et à l'investissement.
Globalement, les dernières données du PIB soulignent la nécessité d'efforts coordonnés pour renforcer l'économie et restaurer la confiance parmi les consommateurs et les entreprises. Le défi est de trouver un équilibre entre les mesures de relance à court terme et les réformes à long terme visant à améliorer la productivité et la compétitivité de l'économie japonaise.
Les données publiées renforceront probablement la conviction du gouvernement Takaichi selon laquelle des dépenses publiques agressives sont nécessaires pour soutenir l'économie. On s'attend à ce que la Première ministre présente son premier paquet économique dès cette semaine, et les traders surveilleront de près les chiffres réels des dépenses, évaluant le risque que l'augmentation de l'émission de la dette publique puisse menacer la stabilité des marchés financiers.
Il est également bon de rappeler que le principal indicateur d'inflation du Japon est resté à ou au-dessus de l'objectif de 2 % fixé par la Banque du Japon pendant trois ans et demi. Takaichi a maintes fois déclaré que la lutte contre l'inflation est sa priorité absolue.
Les économistes s'attendent à ce que le volume des mesures économiques dépasse les 13,9 trillions de yens (89,9 milliards de dollars) de l'année dernière. Ce paquet donnera un premier aperçu de la manière dont Takaichi entend équilibrer un généreux stimulus fiscal avec la discipline budgétaire.
Quant à la configuration technique actuelle de l'USD/JPY, les acheteurs doivent percer la résistance la plus proche à 154.77. Cela leur permettrait de viser 155.15, au-dessus duquel une percée sera assez difficile. La cible la plus éloignée serait le niveau de 155.65. En cas de baisse, les baissiers tenteront de prendre le contrôle à 154.30. S'ils réussissent, une cassure en dessous de cette fourchette porterait un coup sérieux aux positions des haussiers et pousserait l'USD/JPY vers 153.80, avec la possibilité d'atteindre 153.45.