La Fed continue de faire preuve de prudence, préférant «rester sur la touche». La devise américaine, elle aussi, ne peut pas encore choisir la direction finale du mouvement.
Un rapport publié vendredi dernier sur le marché du travail américain en mars a montré que, malgré une augmentation significative du nombre de nouveaux emplois dans le pays, le taux de croissance des salaires est en perte de vitesse. L'indicateur a augmenté de 0,1% sur une base mensuelle. Selon les prévisions, il aurait dû accélérer à 0,3%.
Selon Yukio Ishizuka, stratège en matière de change chez Daiwa Securities, sur la base du rapport de mars sur le marché du travail, la Fed ne peut ni relever le taux d'intérêt ni l'abaisser car les données ne permettent pas de faire un pas décisif dans aucune des directions.
«Le rapport de vendredi sur les lieux de travail n'a pas changé notre opinion que la Fed n'abaisserait pas les taux d'intérêt en 2019», ont déclaré des représentants d'ABN Amro.
«Les attentes du marché selon lesquelles le régulateur va assouplir la politique monétaire, c'est-à-dire abaisser le taux d'intérêt des fonds fédéraux, sont excessivement élevées. Ceci, combiné à la faiblesse persistante de l'économie de la zone euro, devrait soutenir la devise américaine», ont-ils ajouté.
ABN Amro pense que d'ici la fin du deuxième trimestre, la paire EUR/USD tombera au niveau de 1,10.
«L'économie mondiale ne s'est pas encore débarrassée du risque de récession», ont déclaré les experts de JPMorgan.
Ils recommandent de prendre une position longue sur le billet vert face à l'euro et au dollar australien.
