La livre sterling est «jumelée» au dollar américain dans le cadre de la 20ème figure, bien que les «ours» aient fait des tentatives prudentes cette semaine pour abaisser le prix à la base de ce niveau. Pour poursuivre le développement de la tendance vers le sud, les vendeurs de la paire doivent dépasser le niveau de support de 1.2000 et, en conséquence, «s'implanter» dans la 19ème figure. Dans ce cas, la paire GBP/USD modifiera le corridor de prix, ouvrant de nouveaux horizons - jusqu'au 15ème figure. Mais ce n'est pas une tâche aussi simple: la dernière fois que la paire est tombé à un minimum pluriannuel (1,1986) était le janvier de 2017, lorsque la Cour suprême de Grande-Bretagne a décidé que le gouvernement avait besoin de l'accord du Parlement pour lancer la procédure de sortie du pays de l'Union européenne.
Plus de deux ans plus tard, la livre est revenue dans la zone des niveaux de prix record, et encore une fois grâce au Brexit. La seule différence est que cette fois-ci le Parlement britannique se comporte déjà comme le «sauveur» de la livre: selon une majorité écrasante des experts, seuls les députés de la Chambre des communes peuvent empêcher la mise en œuvre du scénario «dur» pour le moment. La nouvelle saison politique en Grande-Bretagne commencera très bientôt – dans deux semaines à peine, lorsque les parlementaires reviendront de vacances d'été. Cependant, les principaux acteurs politiques de l'Albion Brumeux ont déjà réussi à annoncer un «automne chaud» au sein de la Chambre des communes.
Par exemple, le chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn a annoncé aujourd'hui sa volonté de poser la question concernant la déclaration d'un vote de censure au Premier ministre au sein du Parlement. Il l'a annoncé dans un appel ouvert aux dirigeants des partis politiques de l'opposition et aux centristes conservateurs. Corbyn a noté que cette question serait portée au Parlement «à la première occasion», ajoutant que pour cela, il devait s'assurer que ce scénario serait voué au succès. La Chambre des communes sera de retour de vacances au début du mois de septembre et il est évident qu'à ce stade le parti travailliste comprendra désormais l'alignement général des forces politiques au Parlement.
Bien qu'auparavant, les députés rejetaient le Brexit «dur», il est peu probable qu'ils soutiennent «automatiquement» l'idée de Corbyn. Après tout, en plus d'annoncer un vote de défiance à Johnson, il propose également de former un gouvernement sous la direction du parti travailliste. Comme le souligne Korbin, le mandat de ce gouvernement sera «strictement limité dans le temps». En fait, le gouvernement intérimaire ne sera appelé à remplir que deux tâches. Premièrement, il s'agit de prévenir le Brexit «dur». Deuxièmement, de préparer des élections nationales extraordinaires. En outre, les travaillistes essaieront de faire pression en faveur de la tenue d'un second référendum, dans lequel ils poseront la question non seulement de l'opportunité de la sortie du pays de l'UE, mais également des conditions dans lesquelles le processus devrait se dérouler. Cependant, selon les représentants travaillistes, la question de la tenue d'un nouveau référendum dans ce contexte semble facultative. La tâche principale de l'opposition est de démettre Johnson de son poste de premier ministre, de former un gouvernement provisoire et de prévenir le Brexit chaotique en prolongeant de nouveau le report de l'heure x (c'est-à-dire la prolongation de l'article 50 du traité de Lisbonne). Et après cela, Corbyn est prêt à participer à des élections nationales extraordinaires.
La livre sterling a réagi de manière tout à fait positive à cette proposition du leader de l'opposition - la paire en gbp/usd est montée dans la zone du 21e figure. Mais la croissance de la paire est limitée. D'une part, les députés de la Chambre des communes peuvent en effet dépasser leurs revendications politiques les uns envers les autres en adoptant une décision générale de déclarer un vote de censure à l'encontre de Johnson. D'autre part, il est peu probable que les conservateurs acceptent de confier à Corbyn le mandat provisoire pour organiser des élections générales. En d'autres termes, la situation autour des perspectives du Brexit reste tendue et il semble que la livre continuera d'être sous la pression de cette question jusqu'à ce que les députés s'accordent sur un algorithme d'action commun.
Il convient également de noter que la monnaie britannique a reçu le soutien des statistiques macroéconomiques cette semaine. Presque tous les indicateurs clés sont sortis au niveau prévu ou sont supérieurs aux attentes. Par exemple, les données sur le marché du travail de la Grande-Bretagne ont surpris par leur dynamique de la croissance de la composante salaires. Cet indicateur (hors primes et bonus) a atteint son plus haut niveau en 11 ans (3,9%), confirmant ainsi la tendance positive des derniers mois. Compte tenu des primes, cet indicateur a également ravi les investisseurs avec une croissance pouvant atteindre 3,7% (un maximum de trois ans). Les indicateurs de l'inflation ont également montré un très bon résultat. L'indice général des prix à la consommation a progressé sur un an à 2,1% (le plus haut depuis avril), tandis que l'indice pivot, sans tenir compte de la volatilité des prix de l'énergie et des produits alimentaires, a grimpé à 1,8% (le taux de croissance est fixé pour le deuxième mois consécutif). Tous les chiffres de l'inflation sont allés au-dessus des valeurs prévues. Les données publiées aujourd'hui sur les ventes au détail en Grande-Bretagne ont également été publiées dans la zone verte. Et bien que presque tous les composants de cet indicateur aient ralenti, les experts s'attendaient à un résultat plus déplorable.
Ainsi, l'image fondamentale actuelle ne permet pas aux ours d'organiser une attaque à grande échelle au sud: si Jeremy Corbyn met en œuvre ses idées (au moins en partie, en termes de blocage du Brexit «dur»), la livre recevra un soutien significatif. Par conséquent, les ours sont limités dans leurs ambitions – au moins le 19ème chiffre n'est pas encore disponible pour eux. Les taureaux (gbp/usd), à leur tour, peuvent se contenter d'une modeste croissance corrective, dont le «plafond» est la barre de 1,2205 (la ligne médiane de l'indicateur des bandes de Bollinger sur le graphique journalier). Très probablement, la paire sera négociée jusqu'en septembre au milieu de la fourchette de prix allant de 1,205 à 1,2205, en prévision de puissants moteurs d'information, qui seront bien sûr associés aux perspectives du Brexit.
