Le billet vert continue de perdre du terrain face à ses principaux concurrents. Jeudi, l'indice USD a mis à jour ses plus bas de deux ans autour de 92,5 points.
Une telle dynamique suggère que les traders se préparent à une faible publication sur le marché du travail américain pour juillet, qui sera publiée ce vendredi.
Hier, ADP a fait état d'une croissance plus faible que prévu du nombre d'emplois (167 000 contre 1,5 million prévu). La composante emploi de l'indice ISM de l'activité des entreprises dans le secteur des services est passée de 43,1 à 42,1 points. Sur cette base, il y a tout lieu de s'attendre à un ralentissement de la reprise du marché du travail américain.
Cependant, le rebond confiant des actions américaines et la croissance de plus de 7% des rendements des bons du Trésor à dix ans indiquent que tous les acteurs du marché ne sont pas pessimistes.
Alors que la publication de vendredi sur l'emploi aux États-Unis peut ne pas répondre aux attentes, la courbe d'incidence du COVID-19 aux États-Unis montre des signes d'aplatissement et les discussions au Congrès pour un autre plan de relance vont dans la bonne direction, selon des responsables républicains et démocrates. Très probablement, dans un proche avenir, les législateurs américains pourront s'entendre sur l'accord, et s'il répond au moins partiellement aux attentes du marché, cela permettra au dollar de restaurer ses positions précédemment perdues.
«Le billet vert a subi trop de dégâts ces dernières semaines, ce qui a entraîné une baisse de la confiance des marchés dans le rôle de l'USD en tant que valeur refuge, et jusqu'à présent, rien ne permet d'inverser la tendance à l'affaiblissement du dollar», a déclaré Commerzbank.
Pendant ce temps, l'euro est toujours l'une des devises les plus fortes du G10, malgré le coronavirus qui élève la tête dans le Vieux Monde, notamment en Belgique, en Espagne et en France. Les acteurs du marché sont toujours enclins à considérer cela comme des flambées focales locales de la maladie. Cependant, si les inquiétudes concernant la situation s'intensifient, l'euro pourrait s'affaiblir.
L'EUR / USD a atteint des sommets de deux ans autour de 1,1911, mais n'a pas réussi à consolider la cassure.
«Bien que la dynamique haussière commence à s'accélérer, il est encore trop tôt pour parler d'une reprise de la phase de croissance. Seule la clôture des échanges quotidiens au-dessus de 1,1925 signalera que les taureaux sont prêts à attaquer le niveau rond de 1,2000. Au stade actuel, la probabilité d'un tel mouvement n'est pas élevée, mais les chances pour cela restent tant que l'EUR / USD s'échange au-dessus du solide support de 1,1780 », disent les stratèges d'UOB.
