Jeudi soir, le dollar américain a atteint un pic de neuf mois en raison des inquiétudes suscitées par la propagation d'une nouvelle souche delta du coronavirus et de l'éventuelle réduction des programmes de relance de la Fed. Selon le compte rendu de la réunion de juillet de la Fed, celle-ci devrait réduire ses achats mensuels d'obligations d'ici la fin de l'année. Toutefois, des difficultés ont été rencontrées concernant le calendrier d'achèvement de ce programme. Les représentants de l'organisme de réglementation ont eu du mal à répondre à la question de savoir lequel des trois facteurs présente le plus grand risque pour la reprise économique - la pandémie de Covid-19, l'inflation ou le chômage. On peut rappeler dans le rapport que le nombre de demandes initiales d'allocations de chômage aux États-Unis a diminué de 29 mille, à savoir à 348 mille au cours de la première semaine d'août. Ce chiffre est inférieur aux prévisions des experts qui étaient de 363 000.
Selon les représentants de la Fed, les conditions nécessaires pour ralentir le rythme de rachat d'actifs financiers pourraient se développer d'ici la fin de l'année. Une telle situation est possible si le développement de l'économie américaine répond aux attentes des autorités. Dans le même temps, beaucoup considèrent que le moment le plus approprié pour de telles mesures est le début de 2022.
«Les responsables de la Fed signaleront les mesures actuelles de normalisation de la politique monétaire, apportant un soutien constant au dollar américain», estiment les analystes de Westpac.
La devise américaine a faiblement réagi aux rapports macroéconomiques actuels, notamment au nombre de demandes d'allocations chômage. Parallèlement, les experts ont enregistré le renforcement du dollar américain par rapport aux devises des matières premières, principalement par rapport aux dollars néo-zélandais et australien. Les traders et les investisseurs ont réduit leur appétit pour le risque, ce qui a affecté presque instantanément la dynamique du dollar.
Actuellement, la paire EUR/USD est sous pression après la publication du procès-verbal de la précédente réunion du Comité de l'open market (FOMC). Le moteur de la baisse reste la possible réduction des programmes d'incitation, qui pourrait avoir lieu cette année.
Vendredi matin, la principale paire de devises s'échangeait au niveau de 1,1680, en dessous du niveau clé de 1,1700. Les experts considèrent qu'il s'agit du taux le plus bas depuis novembre 2020. Les spécialistes prêtent attention aux risques de baisse, bien que les conditions de survente de la paire soient progressivement corrigées.
Selon les données actuelles, les indicateurs techniques de la paire EUR/USD se redressent progressivement, mais ils restent dans la zone négative. Dans le même temps, un fort niveau de soutien pour l'euro a été formé près du niveau de 1,1674. Les haussiers tentent de saisir l'initiative des baissiers au cours de la journée. Les analystes estiment que l'humeur «haussière» de la paire EUR/USD pourrait se renforcer. Cela est possible en cas de rupture du niveau miroir de 1,1698, ce qui ouvrira la voie aux niveaux de 1,1743 et 1,1777. Si le scénario alternatif se réalise, la paire restera dans la fourchette de prix de 1,1674 à 1,1698. Dans le même temps, elle pourrait remonter vers le niveau de 1,1750, mais il est actuellement difficile de l'atteindre.
La semaine prochaine, le marché se concentrera sur le symposium annuel de Jackson Hole, qui se déroulera du 26 au 28 août. Les attentes d'une action décisive de la Fed y sont associées. Tout d'abord, le régulateur devrait annoncer le début de la réduction du programme d'achat de titres. Dans une telle situation, le dollar américain connaîtra à nouveau des turbulences, démontrant la grande volatilité de son cours.
