Hier, la paire AUD/USD a tenté de se consolider au niveau de 0,71 dans un contexte de renforcement général de la monnaie américaine. L'indice du dollar américain a mis à jour son plus haut annuel mercredi, atteignant le niveau de 94,407. La dernière fois que ce chiffre a atteint de tels sommets remonte à la fin du mois de septembre 2020. Il convient de noter que le dollar américain progresse dans un contexte de hausse des rendements du Trésor, d'intentions hawkish de la Fed et de hausse du sentiment anti-risque en raison de la crise énergétique mondiale.
Les rapports macroéconomiques ont également apporté un soutien indirect au dollar américain. Et bien que la publication d'hier soit secondaire, elle a réussi, et c'est le plus important, à finaliser à temps l'image fondamentale globale. Nous parlons du volume des transactions inachevées pour la vente de logements. Cet indicateur est une première indication de l'activité commerciale dans ce domaine. Il a été dans la zone négative pendant deux mois (en juin et juillet), mais les chiffres du mois d'août ont surpris les opérateurs par leur croissance : l'indice a bondi de -2% à +8,1% en glissement mensuel. Cette publication n'affecte généralement le dollar qu'avec des fluctuations importantes, et ce fut le cas hier. Il convient également de rappeler que de très bonnes données sur la vente de logements sur le marché primaire américain ont été publiées la semaine dernière. Tout ceci suggère que le marché immobilier américain a recommencé à se redresser en août.
Il est clair que ce rapport macroéconomique n'a fait que constituer un puzzle supplémentaire dans le tableau fondamental global. Mais sur fond d'autres facteurs, il a contribué à renforcer la position du dollar américain.
À son tour, le dollar australien n'a toujours pas de contrepartie face à la devise américaine. Par exemple, les dernières données non agricoles australiennes ont mis un énorme point sur la question d'une possible accélération du rythme de réduction du programme de relance de la RBA. Le taux de croissance de l'emploi a diminué de 146 000 - cet indicateur s'est effondré dans la zone négative pour la première fois depuis avril, déclinant au rythme le plus fort depuis mai 2020, lorsque l'Australie a été couverte pour la première fois par une vague de la crise du coronavirus. La part de la population en âge de travailler a également diminué - cet indicateur est tombé à 65,2 %, contre une valeur précédente de 66 %. L'économie australienne récolte les fruits des restrictions de quarantaine, alors que la situation épidémiologique du pays reste difficile.
Les plus grands États du pays sont sous le coup de restrictions de quarantaine, qu'ils ont promis d'assouplir seulement après la vaccination de 80 % des résidents. Selon les prévisions du ministère fédéral de la santé, la Nouvelle-Galles du Sud et le Territoire de la capitale australienne atteindront cette valeur à la fin du mois d'octobre, tandis que l'État de Victoria le fera à la mi-novembre. Toutefois, il faut également tenir compte du fait qu'à ce moment-là, les prestations liées au COVID-19 seront annulées en Australie. Le gouvernement australien a déclaré que dès que les restrictions de quarantaine seront levées, les entreprises et les sociétés ne recevront plus de subventions pour payer les travailleurs qui sont contraints d'exercer leurs fonctions en raison de la pandémie.
En d'autres termes, compte tenu de la prolongation de la quarantaine, on peut supposer que les principaux indicateurs macroéconomiques (principalement dans le secteur du travail) afficheront une dynamique négative au cours des prochains mois. Lors de la dernière réunion de la RBA, les membres de l'autorité de régulation ont déclaré qu'ils s'attendaient notamment à une baisse du PIB au troisième trimestre en raison des restrictions liées à la quarantaine. De telles perspectives exercent une pression de fond sur le dollar australien.
Au cours de la session asiatique de jeudi, la paire AUD/USD a montré une légère correction à la hausse, revenant dans la zone du niveau de 0,72. Cette dynamique des prix a été provoquée par l'affaiblissement temporaire du dollar américain. Pour être plus précis, le dollar américain n'a fait que suspendre son offensive, réagissant aux propos tenus hier par Jerome Powell, bien que les thèses exprimées sonnaient plus en faveur de la devise américaine que l'inverse. Mais apparemment, les traders ont prêté attention aux titres publiés, occultant l'essence de sa rhétorique.
Ainsi, la citation de Powell est apparue dans les fils d'actualité hier, à savoir que «l'augmentation de l'inflation est temporaire.» Selon le président de la Fed, la flambée des prix s'est produite en raison d'une combinaison de nombreux facteurs, parmi lesquels des interruptions de l'offre dans un contexte de très forte demande. Il estime qu'une telle poussée inflationniste ne conduira pas à une augmentation régulière de l'inflation. Mais dans le même temps, il a assuré les personnes présentes que le régulateur réagirait à l'inflation si elle restait «à des valeurs trop élevées» pendant «trop longtemps».
Sur un autre plan, plusieurs experts ont déclaré que la croissance du marché pétrolier pourrait provoquer un nouveau cycle de croissance inflationniste aux États-Unis. En raison de cela, il y a une augmentation de la rentabilité des trésors publics, ce qui «tire» le dollar.
Par conséquent, il est conseillé d'utiliser l'actuelle correction à la hausse de l'AUD/USD pour ouvrir des positions courtes. Ceci est également indiqué par l'image technique. La paire sur le graphique journalier est située entre les lignes médianes et inférieures de l'indicateur des bandes de Bollinger et sous toutes les lignes de l'indicateur Ichimoku, ce qui montre un signal baissier de «Ligne Parade». L'objectif baissier le plus proche est la marque de 0,7150 - il s'agit de la ligne inférieure des bandes de Bollinger sur la même échelle de temps. L'objectif principal est le niveau «rond» de 0,7100, qui correspond à la ligne inférieure des bandes de Bollinger, mais uniquement sur le graphique hebdomadaire.
