Le chef de la Fed, J.Powell, a fait une déclaration forte et clairement hawkish devant le Sénat américain. Selon lui, il est temps d'abandonner le mot "temporaire" pour décrire l'inflation, et étant donné que "la pression inflationniste est élevée", il envisagera d'arrêter les achats de nos actifs peut-être quelques mois plus tôt.
En effet, il est difficile de considérer le phénomène comme temporaire si l'on regarde le graphique de l'inflation. On n'observe ici rien de temporaire, loin s'en faut.
Par conséquent, la probabilité que la Fed mette complètement fin à l'assouplissement quantitatif, non pas en juin, mais en mars, a augmenté. Cela peut également signifier que la Fed aura atteint la maturité pour la première hausse de taux d'ici mai/juin, et qu'elle pourrait relever le taux trois fois d'ici la fin de l'année, et non deux fois, comme prédit récemment.
Les indices boursiers ont immédiatement baissé, car la réduction de l'afflux d'argent bon marché ne permettra pas à la croissance de se poursuivre, ce qui signifie que le moment est venu de prendre des bénéfices. Les nouvelles qui soutiendront le dollar américain, car elles lui donnent une chance de mener la course au rendement, contribueront simultanément à la fuite du risque.
USD/CAD
La croissance du PIB du Canada de 5,4 % au 3e trimestre était inattendue. On prévoyait environ 3%, voire moins, en raison de l'impact négatif des restrictions à l'approvisionnement et de la baisse de la production agricole sur l'activité économique, mais il s'est avéré que la levée des restrictions et la croissance rapide du secteur des services qui en découle ont compensé tous les inconvénients.
En conséquence, des arguments ont été ajoutés en faveur d'un relèvement du taux avant la réunion de la Banque du Canada du 8 décembre, et s'il n'y avait pas une nouvelle mutation du COVID-19, qui pour une raison quelconque semble très effrayante en ce moment, il serait possible de prédire une baisse de la paire USD/CAD. Maintenant, nous devons attendre la fin de la panique, la hausse des prix du pétrole et la levée de la menace de nouveaux blocages. Jusqu'à ce que cela se produise, la probabilité d'une action décisive de la BoC sera faible.
Il semble que les investisseurs supposent également que la BoC fera preuve de modération et ne se pressera pas. La variation hebdomadaire des contrats à terme sur le dollar canadien a été de -941 millions, respectivement, dans un contexte de baisse des rendements. Le prix de règlement a augmenté, ce qui réduit la probabilité d'un retournement à la baisse.
On peut supposer que jusqu'à ce que la panique se dissipe, la paire USD/CAD continuera de progresser. L'objectif à long terme se déplace vers la zone de résistance de 1,2960/3010, la dynamique haussière est forte et les chances d'une baisse corrective sont faibles.
USD/JPY
L'inflation au Japon étant toujours proche de zéro, la Banque du Japon est confrontée à une réalité complètement différente de celle des autres grandes banques centrales. Bien que la hausse des prix de l'énergie ait entraîné une légère augmentation de l'inflation, les prix de vente des entreprises augmentent très lentement et, d'une manière générale, on ne voit pas très bien pourquoi abandonner les mesures incitatives s'il n'y a pas de pression croissante sur les prix. Une fois de plus, les banques japonaises sont très disposées à reprendre le flash mob concernant la terrible souche d'Omicron et parlent déjà de la nécessité d'introduire de nouvelles restrictions.
La banque Mizuho a déclenché un article de panique à ce sujet. Toute cette stratégie est conçue pour retarder autant que possible l'expiration des incitations.
En effet, la Banque du Japon a réduit ses achats d'obligations d'État jusqu'en 2021, sans provoquer d'envolée de la courbe des taux, qui est fixée à 0% pour les bons du Trésor à 10 ans depuis 2016. L'affaiblissement du yen stimule la reprise économique. Pourquoi changer ce qui fonctionne parfaitement ?
Selon le rapport de la CFTC, la position courte nette a augmenté de 420 millions pour atteindre -10,56 milliards. L'humeur des acteurs est franchement baissière et le prix estimé est orienté à la baisse. Cela peut signifier la probabilité d'une correction à la baisse dans un contexte de panique croissante, mais il est peu probable que cette baisse se prolonge.
Une tentative de prendre pied en dessous du précédent plus bas de 112,75 a échoué. Une autre tentative est possible, et si elle réussit, une nouvelle baisse vers 11,90/112,10 est possible. Cependant, une nouvelle base sera très probablement trouvée bientôt avec un renversement à la hausse.
