La livre a fortement chuté après les nouvelles selon lesquelles le marché du travail britannique a montré les premiers signes de refroidissement. Cependant, au moment de la préparation du matériel, les acheteurs ont réussi à récupérer presque toutes les positions perdues. Le fait que les taux d'intérêt au Royaume-Uni se rapprochent de leur pic a permis d'ignorer une nouvelle accélération de la croissance des salaires au Royaume-Uni.
Selon les données de l'Office national des statistiques, le nombre de travailleurs a diminué de 136 000 personnes en avril de cette année, ce qui constitue la première baisse depuis février 2021. La croissance des salaires est un indicateur clé surveillé par la Banque d'Angleterre, qui est restée stable. Le salaire moyen hors bonus a augmenté de 6,7% en glissement annuel pour les trois mois jusqu'en mars, contre 6,6% pour la période jusqu'en février. Ces chiffres mettent à nouveau la Banque d'Angleterre dans une situation difficile après avoir augmenté les taux d'intérêt 12 fois d'affilée dans une tentative d'empêcher la spirale de se développer : augmentation des salaires - augmentation des prix.
Hier, lors d'une intervention, le chef économiste de la Banque d'Angleterre, Hugh Pill, a déclaré qu'il espérait que les politiques avaient fait suffisamment, mais a averti qu'il faudrait surveiller de très près la croissance des salaires à l'avenir, ainsi que l'état du marché du travail pour détecter les signes que les actions de la banque nuisent considérablement à l'économie. Il convient de noter que l'indicateur clé des salaires, suivi par la Banque d'Angleterre sous la forme de la croissance des salaires dans le secteur privé sur une base annuelle, a accéléré à 5,9%, ce qui, selon les économistes, est incompatible avec le retour de l'inflation à l'objectif de 2%.
Dans ce contexte, les marchés monétaires ont réduit les attentes de hausse des taux d'intérêt. Les traders ne voient maintenant qu'une probabilité de 50% que la Banque d'Angleterre augmente les taux à 5% cette année - un niveau qui était presque évident en début de mois.
Le taux de chômage lui-même a augmenté de 3,8% à 3,9%. Le taux d'emploi a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 75,9%. Actuellement, il y a seulement 78 000 personnes de moins employées qu'avant la pandémie.
Cependant, malgré tout cela, l'indicateur clé de la croissance des salaires reste trop élevé pour le confort de la Banque d'Angleterre, ce qui pourrait nécessiter des actions supplémentaires de sa part. Dans ce contexte, les taureaux ont rapidement racheté la livre britannique qui avait chuté dans les premières minutes suivant la publication des statistiques. Il est clair que la hausse du chômage de 0,1% est assez banale, car il est évident que le marché du travail reste stable.
Cependant, les revenus des ménages ne suivent pas la croissance de l'inflation à deux chiffres - un écart qui a conduit à des grèves au Royaume-Uni en mars de cette année, perturbant la prestation de services et frappant l'économie. Le salaire réel a chuté de 2%.
En ce qui concerne la situation technique de GBPUSD, les taureaux tenteront de compenser une partie des pertes. Pour que la paire augmente, il est nécessaire de franchir le niveau de 1,2500. Ce n'est qu'après avoir franchi ce niveau que l'espoir d'une reprise ultérieure dans la zone de 1,2535 sera renforcé, ce qui permettra de parler d'une accélération plus marquée de la livre sterling vers le haut, vers la zone de 1,2570. En cas de baisse de la paire, les ours tenteront de reprendre le contrôle à 1,2465. Si cela réussit, la rupture de cette plage portera un coup aux positions des taureaux et poussera GBPUSD à un minimum de 1,2420 avec la perspective de sortir à 1,2380.
