La journée précédente a connu une légère augmentation des prix du Brent et une baisse du WTI, influencée par des facteurs internes affaiblissants aux États-Unis et des préoccupations concernant les conflits en mer Rouge, pouvant entraîner le détournement des pétroliers, augmentant ainsi les coûts et les délais de livraison.
Les prix du WTI ont fluctué autour de 72,10 $ par baril au cours de la séance asiatique de mercredi. La baisse était due à une augmentation de la production dans les sites d'extraction de pétrole américains, notamment dans le bassin permien, où la production est passée à 5,9 millions de barils par jour.
L'expansion de l'oléoduc Trans Mountain au Canada facilitera considérablement le transport du pétrole, favorisant ainsi la croissance de la production de pétrole brut en Amérique du Nord. Grâce à l'augmentation de la production en novembre, le Canada est devenu le quatrième plus grand producteur de pétrole au niveau mondial.
Cependant, les perturbations continues de l'approvisionnement en raison de la situation en mer Rouge continuent d'exercer une pression sur le marché, empêchant une baisse plus significative des prix du pétrole.
Le dollar américain gagne en force suite aux déclarations de la Réserve fédérale
L'indice du dollar américain (DXY) gagne en force suite aux commentaires des représentants de la Réserve fédérale. Christopher Waller, chef de la Fed, a déclaré que malgré des signaux optimistes concernant l'inflation, la Réserve fédérale ne prévoit pas de précipiter la réduction des taux d'intérêt. Raphael Bostic, président de la Fed d'Atlanta, a également exprimé que des baisses précoces des taux d'intérêt pourraient entraîner une instabilité de l'inflation.
La consolidation du dollar américain contrecarre l'impact de la crise en mer Rouge. L'augmentation du taux du dollar rend les biens libellés en dollars, y compris le pétrole, plus chers pour les acheteurs dans les pays ayant des devises différentes.
Shell, la société énergétique britannique, a accepté de vendre sa filiale d'extraction de pétrole et de gaz nigériane à un consortium de cinq entreprises locales pour un montant pouvant atteindre 2,4 milliards de dollars. Cette décision a été prise en raison des nombreux défis auxquels faisait face la filiale, notamment le vol, les sabotages et les difficultés opérationnelles, entraînant des réparations coûteuses et des litiges médiatisés.
Mardi, les États-Unis ont lancé des frappes contre les forces houthistes affiliées à l'Iran au Yémen à la suite d'une attaque contre un navire grec en mer Rouge. Shell a suspendu ses expéditions par la mer Rouge suite au début des frappes américaines et britanniques, mais le producteur américain Chevron continue de maintenir ses itinéraires par la mer Rouge.
"Bien que les indicateurs du marché pétrolier ne reflètent peut-être pas pleinement les attaques en mer Rouge, le prix du pétrole et des produits pétroliers pour les consommateurs a augmenté, compte tenu de la perturbation des flux commerciaux par la mer Rouge et le canal de Suez", a remarqué Vivek Dhar, directeur de la stratégie des matières premières minières et énergétiques à la Commonwealth Bank of Australia.
